LE PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME LORS DE LA POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DU FUTUR SIÈGE DE LA COUR DES COMPTES : « LE RÊVE D’UN QUART DE SIÈCLE DEVIENT RÉALITÉ AVEC LA CONSTITUTION DU 22 JUILLET 2023. »

 LE PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME LORS DE LA POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DU FUTUR SIÈGE DE LA COUR DES COMPTES : « LE RÊVE D’UN QUART DE SIÈCLE DEVIENT RÉALITÉ AVEC LA CONSTITUTION DU 22 JUILLET 2023. »

Le Président de la Transition, Chef de l’État et Président du Conseil supérieur de la Magistrature, le général d’Armée Assimi Goïta, a procédé hier, jeudi 19 décembre 2024, à la pose de la première pierre du futur siège de la Cour des comptes du Mali.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement ; du Président du Conseil National de Transition ; des Présidents des Institutions de la République ; du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ; des membres du Gouvernement ; du Vice-président de la Cour suprême ; du Procureur Général de la Cour suprême ; des Présidents des Autorités Administratives Indépendantes ; des membres du corps diplomatique et des représentants des Organisations Internationales accréditées auprès du Mali ; ainsi que des membres de la famille judiciaire, du Gouverneur du District de Bamako, du Maire de la Commune VI du District de Bamako et des membres de la Cour suprême. Pour le président de la Cour suprême, Dr Fatoma Théra, qui a exprimé sa joie devant le Chef de l’État, la pose de cette première pierre marque le début officiel de la construction d’un édifice qui incarnera la transparence, la responsabilité et l’intégrité dans la gestion des finances publiques.

S’exprimant au nom des Cours et tribunaux du Mali, il a salué et exprimé la reconnaissance de la famille judiciaire au général d’Armée Assimi Goïta pour l’intérêt qu’il porte à l’institution judiciaire dans son ensemble. Dr Fatoma Théra a également saisi l’occasion pour rendre hommage aux victimes civiles et militaires des violences qui endeuillent le Mali depuis plusieurs années.

S’adressant au Chef de l’État, il a déclaré : « La pose de la première pierre de la Cour des comptes porte la marque de votre engagement et de votre détermination en matière de bonne gouvernance et de reddition des comptes. » Il a ajouté que la volonté politique de réaliser cet ambitieux projet, malgré les contraintes financières et les priorités de l’État, témoigne d’un engagement constant à doter le pays d’institutions fortes, crédibles et fiables répondant aux attentes des citoyens. Le rêve de voir naître cette institution, imaginé depuis environ un quart de siècle, devient aujourd’hui une réalité grâce à la Constitution du 22 juillet 2023. Celle-ci consacre la Cour des comptes comme la 6ᵉ Institution de la République, juridiction supérieure des finances publiques et institution supérieure de contrôle des finances publiques (ISC), en conformité avec une exigence de l’UEMOA stipulant que « les États membres devront créer des Cours des comptes autonomes au plus tard le 31 décembre 2002 ». Selon la directive n°02/200/CM/ UEMOA du 29 juin 2000, internalisée dans la législation nationale, « il n’y a pas de bonne gestion des finances publiques sans un contrôle a posteriori efficace dévolu à une juridiction financière indépendante, dotée de pouvoirs et de capacités d’investigation étendus ».

La Cour des comptes, institution nationale indépendante, aura pour mission de contrôler l’emploi des fonds publics sous plusieurs angles : la qualité des comptes, la performance et la régularité.

En plus de ces fonctions d’audit et d’évaluation, elle jouera un rôle juridictionnel spécialisé en matière de finances publiques, notamment dans la discipline financière, les fautes de gestion et les infractions financières. Elle devra également assister l’Assemblée nationale et le Gouvernement dans le contrôle de l’exécution de la loi de finances consacrée par la Constitution du 22 juillet 2023. La construction du siège de la Cour des comptes symbolise un engagement ferme pour garantir la reddition des comptes et discipliner les procédures de gestion budgétaire et comptable. Ce projet, estimé à environ huit milliards de francs CFA, offrira un cadre de travail moderne et adapté pour renforcer l’efficacité dans l’examen rigoureux des comptes publics et la détection des irrégularités. Selon Dr Fatoma Théra, cette infrastructure représente bien plus qu’un simple bâtiment : elle incarne une vision partagée d’un « Mali Koura » intègre et prospère, garant d’un ordre financier assaini. Par ses actions permanentes de contrôle et de consultation, la Cour contribuera à la transparence et à l’amélioration de la gestion publique, notamment à travers : La sauvegarde du patrimoine public et le contrôle de la fiabilité et de la sincérité des finances publiques ; L’amélioration des techniques et méthodes de gestion ; La rationalisation de l’action administrative.

La consécration de la Cour des comptes par la Constitution et le lancement de la construction de son siège s’inscrivent parmi les mesures courageuses de la Transition pour renforcer la lutte contre la corruption et garantir une utilisation rationnelle et efficace des fonds publics. ■

LAYA DIARRA

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