POUR NON-PAIEMENT D’ARRIÉRÉS DE SIX ANS: LES PROFESSEURS DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DE KAYES AJOURNENT L’EXÉCUTION DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Pour réclamer le paiement des heures supplémentaires cumulées sur six (6) ans, le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO) a décidé de surseoir à l’exécution des heures supplémentaires des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités de Kayes afin de faire entendre leurs doléances.
Cette information a été communiquée par les dirigeants du SYPESCO lors d’une assemblée générale tenue mardi 26 novembre 2024, au lycée Dougoukolo Konaré de Kayes. Dans une lettre adressée au proviseur de l’établissement, il est indiqué que “le syndicat a décidé de surseoir à l’exécution des heures supplémentaires sans un accord préalable et demande à l’État de diligenter le paiement d’arriérés des six (6) années d’heures supplémentaires exécutées par les professeurs.” Cette annonce est faite moins d’un mois après la rentrée scolaire 2024-2025. Les élèves sont déjà en retard par rapport aux années précédentes suite aux inondations qui ont empêché le démarrage des cours. Plusieurs écoles étaient inondées et d’autres endommagées au moment de la date annoncée par les autorités pour la rentrée scolaire, des conditions qui n’ont en rien fait désister les enseignants de Kayes de leur décision de grève.
Si les professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités décident d’arrêter les heures supplémentaires, il serait difficile de rattraper le temps perdu à cause des catastrophes naturelles.
C’est à l’État de résoudre ce problème au plus vite afin que le programme de l’année en cours soit bouclé. Mais si les arriérés des heures supplémentaires de ces professeurs de la collectivité ne sont pas payés, ce sont les élèves qui feront face aux conséquences de ces retards successifs dans leur curriculum éducatif. Les élèves en classes d’examens seront plus particulièrement handicapés par la non-finition du programme scolaire et devront aller aux examens avec d’énormes lacunes, lacunes auxquelles les autorités en charge de l’éducation ne tiendront pas compte. Donc, il faut que l’État règle ce problème d’arriérés des heures supplémentaires exécutées par les professeurs avant qu’il ne soit trop tard pour les élèves de Kayes. ■
YOUSSOUF KONATE