AUDIENCE AU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL, ENVIRONNEMENTAL ET CULTUREL LES PRÉOCCUPATIONS DU CERCLE DE BOUREM EXPOSÉES DEVANT LE PRÉSIDENT YACOUBA KATILÉ
Le Président de l’Association pour le Développement du Cercle de Bourem (ADCB) et plusieurs membres de son bureau ainsi que des personnes ressources ont été reçus par le Président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel.
Cette démarche fait suite à une première visite opérée à la Primature. Ce fut un nouvel exercice pour exposer devant Yacouba Katile et ses membres les préoccupations spécifiques de Bourem. En prenant la parole, le mardi 26 novembre 2024, Adrahamane Oumarou Touré s’est acquitté d’un devoir important: celui de transmettre les préoccupations de Bourem. Parmi celles-ci, il a évoqué le grand Bourem, qui a été divisé en sept cercles à la suite du nouveau découpage administratif, la non-érection de Bourem en région, et les conséquences des pluies diluviennes et des crues du fleuve Niger. Ces événements ont conduit les populations à déclarer l’année 2024 : hari coira djiro (année de l’eau blanche), en raison de l’effondrement des habitations et de la rupture de la route Bourem-Gao, notamment avec l’effondrement de plusieurs ouvrages de franchissement, tel que le pont de Kalani près du célèbre quartier DIAMBOUROU.
Les inondations, combinées à la crue du fleuve Niger, ont causé la perte de toutes les rizières, bourgoutières et autres espaces de pâturages aquatiques.
L’insécurité croissante sur les routes, et même parfois sur les voies navigables, a également été soulevée, avec son lot de braquages, d’enlèvements d’animaux, ainsi que des pertes en vies humaines et des violences corporelles dégradantes. De plus, les travaux de la route Gao-Bourem-Taoussa, les travaux des sites de recasement des villages à déplacer, ainsi que ceux du barrage de Taoussa, ont été arrêtés. Le Président de l’ADCB, Abderhamane Oumarou Touré, a réitéré les inquiétudes des populations de Bourem. Depuis plus de deux ans, l’Autorité pour l’Aménagement de Taoussa fonctionne sous la conduite d’un directeur par intérim. De même, l’instabilité et l’absence de réseau téléphonique dans plusieurs localités ont été soulevées, comme dans le cas des populations de Bamba, qui ne peuvent communiquer qu’à partir de Gourma-Rharous ou Téméra. Du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel, il est attendu qu’il recense toutes ces préoccupations et les présente à qui de droit. Bourem attend la prise en compte de toutes les personnes affectées par les inondations dans le cadre de la gestion de l’état de catastrophe décrété par le gouvernement. Il est aussi espéré que des appuis soient fournis pour mener des activités génératrices de revenus (maraîchage, embouche, pisciculture, etc.), pour réhabiliter le potentiel de production (réhabilitation des périmètres irrigués, reconstruction des digues et ouvrages de submersion contrôlée, fourniture d’équipements et de matériels agricoles), et pour renforcer le dispositif sécuritaire à la hauteur de la menace dans la zone.
La relance des activités de l’Autorité pour l’Aménagement de Taoussa, y compris le barrage de Taoussa, la route Gao-Bourem-Taoussa et tous les aménagements connexes, est également une priorité.
Ces actions contribueront à la stabilité, la paix, au développement, au vivre-ensemble et, en un mot, au bien-être des populations de la zone, tout en rétablissant et renforçant le réseau téléphonique. Le Président de l’institution, Yacouba Katile, a salué cette démarche et a assuré que les doléances seraient analysées avec toute l’attention nécessaire pour le bonheur des populations de Bourem. Un de ses membres a exprimé sa fierté de voir à la tête de l’association Abderrahmane Oumarou Touré, un cadre de valeur, ayant fait ses preuves lors des sommets de la CCOP, en mobilisant de grands projets pour le Mali. Il a souligné qu’en étant à la tête de cette association, les problèmes soulevés sont appelés à recevoir des solutions. ■
LAYA DIARRA
