COMME POUR SE DONNER BONNE CONSCIENCE, LA HAC ET LE CSC DU BURKINA RAJOUTENT UNE AUTRE COUCHE : LE DIRECTEUR DE PUBLICATION ET LE RÉDACTEUR EN CHEF DE « L’OBSERVATEUR PAALGA » CONVOQUÉS À OUAGADOUGOU

 COMME POUR SE DONNER BONNE CONSCIENCE, LA HAC ET LE CSC DU BURKINA RAJOUTENT UNE AUTRE COUCHE : LE DIRECTEUR DE PUBLICATION ET LE RÉDACTEUR EN CHEF DE « L’OBSERVATEUR PAALGA » CONVOQUÉS À OUAGADOUGOU

On se demandait où étaient les plaignants du CSC et les casseurs de médias maliens de la HAC, lorsque «L’observateur Paalga» du Burkina insultait le Général Assimi Goita et ses compagnons d’armes, le 17 octobre dernier dans un article intitulé : «ARMÉE MALIENNE : DES GÉNÉRAUX COMME S’IL EN PLEUVAIT».

Eh bien, le CSC du Burkina a décidé de faire un jeu d’équilibriste en convoquant, pour demain jeudi, le Directeur de Publication et le Rédacteur en chef dudit journal. On semble cependant oublier que ce qui est valable au Mali, l’est également pour le Burkina Faso ! Pour rappel, commentant cette promotion, qui est une recommandation du dialogue Inter-Maliens tenu du 6 au 10 mai 2024, le confrère écrivait : « Comment pouvaient-ils ne pas exécuter cet ordre des congressistes quand bien même on pourrait penser que les autorités maliennes ont pu leur souffler cette idée à l’oreille. Ce serait pour les acquis enregistrés ensemble et la reconquête de l’intégrité du territoire qu’ils se sont ainsi auto-cadeautés. Oui, vous avez bien lu, pour la reconquête de l’intégrité du territoire, sauf que sans vouloir méconnaître leurs efforts, le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas aussi spectaculaires qu’on voudrait le faire croire.

Quatre ans après l’arrivée des militaires au pouvoir, force est de reconnaître que les spécialistes de la guerre qui étaient venus pour sauver le Mali sont toujours à la peine nonobstant toute la propagande ambiante qui entoure cette guerre.

Et voilà donc que le locataire du Palais de Koulouba et ses camarades qui ont fait le coup de feu en août 2020 ne trouvent pas mieux à faire que de se bombarder généraux. On a beau chercher, on se demande en quoi ces nominations vont booster la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. A-t-on vraiment besoin d’être général de corps d’armée ou de division pour mener ce combat salutaire pour la libération du Mali ? Pour un peu on croirait que c’est juste pour la gloriole ou le prestige du grade et peut-être subsidiairement les traitements conséquents qui vont avec. Même s’ils ne sont pas à ça près au regard des fonctions qu’ils occupent tous, à moins qu’ils veuillent disposer pour l’avenir…».

Le journal évoquait au passage le cas du Général Amadou Haya Sanogo, non pas sans indiquer plus loin: «En s’auto-promouvant ainsi, ils peuvent créer sans le vouloir des frustrations au sein de l’armée dans la mesure où d’autres qui crapahutent sur le terrain ne sont pas pour autant moins méritants que ceux qui vont devenir, pour ainsi dire des généraux de salon puisqu’ils sont dans le confort douillet de Bamako.

Quelle est cette manie bien africaine où des militaires qui arrivent souvent par effraction au pouvoir ne trouvent pas autres choses à faire qu’une ascension fulgurante par la courte échelle?». La saga concernant la décision arbitraire de la HAC de fermer Joliba TV, une manière sans doute de soumettre les médias maliens sous les ordres, continue avec la ferme détermination des acteurs de médias de ne point laisser cette forfaiture prospérer. Il faut rappeler que cette décision fait suite à une plainte du CSC du Burkina contre Joliba TV à cause des propos qui y ont été tenus et dont il considère comme une offense aux autorités du Faso. Comme nous l’avons dit, la réaction équilibriste du CSC du Burkina n’enlève rien à la gravité de la situation.

En effet, cela ne dédouane ni la HAC du Mali ni le CSC du Burkina, en ce sens que leurs décisions, et pour Joliba TV, et pour «L’Observateur Paalga», sont attentatoires à la liberté de presse qui est un droit universel, valable autant pour Bamako et Ouaga, que partout dans le monde… La suite à réserver à ces deux affaires va dépendre de l’engagement et de la détermination des acteurs de médias maliens et burkinabè en faveur de la liberté de la presse ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

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