SUITE À LA DÉCISION RADICALE DE LA HAC, LE PRÉSIDENT DE LA MAISON DE LA PRESSE PRÉVIENT: « SI LA HAC NE REVIENT PAS SUR SA DÉCISION, NOUS DEMANDERONS À TOUTES LES RADIOS ET TÉLÉVISIONS DE DIFFUSER L’ÉMISSION INCRIMINÉE »

 SUITE À LA DÉCISION RADICALE DE LA HAC, LE PRÉSIDENT DE LA MAISON DE LA PRESSE PRÉVIENT: « SI LA HAC NE REVIENT PAS SUR SA DÉCISION, NOUS DEMANDERONS À TOUTES LES RADIOS ET TÉLÉVISIONS DE DIFFUSER L’ÉMISSION INCRIMINÉE »

La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali a retiré la licence de la chaîne privée Djoliba TV après une plainte du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso. Cette plainte faisait suite à une émission diffusée le 10 novembre 2024, jugée insultante et dénigrante envers les autorités burkinabè.

La décision de fermeture sera effective, avec un délai de trois (3) jours pour un éventuel recours. Par ailleurs, Issa Kaou Ndjim, impliqué dans cette affaire, a été arrêté le 13 novembre 2024 et attend son procès prévu le 12 février 2025. Suite à la décision de fermeture de la chaîne par le régulateur, le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, a convié en réunion, le samedi 23 novembre 2024, les responsables des associations et organisations faitières de la presse. À l’issue de cette rencontre, un communiqué a été concocté. La teneur dudit communiqué est ainsi qu’il suit : La Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias ont appris avec amertume la décision de retrait de la licence de diffusion à la chaîne Djoliba TV News, suite à une plainte en date du 13 novembre 2024 du Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso contre cette télévision.

La Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias condamnent avec la dernière rigueur cette décision disproportionnée qui porte atteinte au pluralisme médiatique et à la liberté d’expression.

Soucieuse de l’apaisement du climat social, la Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias mettent en place une commission ad hoc chargée de discuter avec la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour une issue heureuse à cette situation. La Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias exhortent la Haute Autorité de la Communication à reconsidérer sa décision. Face aux mesures extrêmes, la Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias se réservent le droit d’entreprendre toutes les actions qu’elles jugent nécessaires, y compris la diffusion synchronisée de l’élément incriminé par l’ensemble des médias maliens. La Maison de la Presse et l’ensemble des organisations professionnelles des médias réitèrent leur engagement à défendre la liberté d’expression et de presse. En accordant un entretien à la presse après la réunion, le président Danté a été on ne peut plus clair : « Si la HAC ne revient pas sur sa décision, nous demanderons à toutes les radios et télévisions de diffuser l’émission incriminée.

Par la suite, elle les fermera toutes et fermera également ses portes », a dit Bandiougou Danté, très remonté contre cette décision impopulaire du régulateur malien du secteur des médias. ■

LAYA DIARRA

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