TRACTATIONS POUR  » LARGUER  » DR CHOGUEL APRÈS LE MEETING DE  » CLARIFICATION  » LE SORT DU PREMIER MINISTRE EN DISCUSSION AU SOMMET !

 TRACTATIONS POUR  » LARGUER  » DR CHOGUEL APRÈS LE MEETING DE  » CLARIFICATION  » LE SORT DU PREMIER MINISTRE EN DISCUSSION AU SOMMET !

Après son discours, véritable réquisitoire contre les militaires, Dr Choguel K. Maïga, Premier ministre de la Transition, serait-il en train de jouer pour livrer ses employeurs (les militaires, ses bienfaiteurs) ?

Les abandonner en plein vol après les avoir entraînés sur un terrain glissant ? La question taraude en tout cas l’esprit des Maliens, frappés par une grande stupéfaction suite à son discours accusateur. Tout montre qu’il est aux abois : « La durée de la transition a été ainsi librement fixée à 24 mois à compter du 26 mars 2022 à la suite d’un décret signé par le président de la Transition : « Décret N°2022-0335 / PT-RM du 06 juin 2022. Donc, la transition est censée prendre fin le 26 mars 2024. Mais elle a été reportée sine die unilatéralement, sans débat au sein du gouvernement. La suite est connue de tous. Aujourd’hui encore, il n’existe aucun débat sur la question.

Le Premier ministre est réduit à se contenter des rumeurs de la presse ou à une interprétation hasardeuse des faits et gestes du ministre de l’Administration.

Le gouvernement n’a aucune information sur le programme ni le plan d’actions de l’AIGE. Or, la création et la mise en place de cet organe font partie des exigences majeures du peuple malien pour la réalisation du Mali nouveau, le Mali Kura », a déclaré le Premier ministre lors de cette sortie qui lui vaut aujourd’hui tous les quolibets. Déjà, des soutiens affichés des militaires lui ont déclaré la guerre. C’est le cas d’AREMA, du Collectif pour la Défense des Militaires (CDM), pour ne citer que ces entités prêtes à en découdre avec lui. On assiste à un lever de boucliers contre le Premier ministre, devenu désormais un ennemi juré des révoltés. Il est tombé dans son propre piège. Après la Primature, Choguel ne serait rien : ni une assurance, ni une menace pour les militaires. Sur l’échiquier politique, il ne représente rien. Son parti, le MPR, ressuscite quand il gagne un poste ministériel et disparaît quand il est mis de côté.

« Choguel est dans la diversion », disent unanimement les Maliens. Un Premier ministre manipulateur et revanchard Dr Choguel Kokala Maïga, selon ses détracteurs, incarne des contradictions, des postures changeantes et des ambitions insatiables.

Autrefois symbole de résistance sous l’égide du M5-RFP, il est désormais la figure d’un Premier ministre isolé, qui se débat davantage pour son propre maintien au sommet que pour l’intérêt général. De fervent soutien des régimes militaires à opposant farouche, puis à collaborateur des démocrates qu’il pourfendait hier, Dr Choguel a souvent navigué entre ses convictions et les opportunités. Il est stupéfiant de constater qu’un homme ayant longtemps profité du système qu’il critique désormais puisse s’ériger en gardien des valeurs démocratiques ou en chantre de la souveraineté nationale, disait de lui un observateur outré par ses agissements. Que dire de ses déclarations acérées contre ceux qui l’ont soutenu et protégé dans son intimité alors qu’il était entre la vie et la mort ? Cette trahison, aux dires de certains, résonne comme une ironie amère dans la sphère politique malienne. Lorsqu’il était à la tête de l’AMRTP, Choguel a vu sa gestion épinglée pour un déficit de plusieurs milliards de francs CFA. Ce scandale financier reste à jamais gravé dans la mémoire collective des Maliens. Les investigations menées à l’époque ont révélé des zones d’ombre dans la gestion de cet argent public, ternissant l’image d’un homme prompt à critiquer la corruption et les dérives institutionnelles. Ce dossier, bien qu’éclipsé par d’autres priorités nationales, pourrait revenir sur le devant de la scène. Souvent en marge des grandes décisions politiques, il a cherché à s’imposer, que ce soit en tentant des alliances avec Moussa Traoré ou en soutenant tour à tour les régimes militaires et démocratiques. Ses adversaires politiques le décrivent comme un « éternel insatisfait », toujours en quête de revanche contre un système qui, selon lui, ne lui a pas rendu justice.

Choguel est également perçu comme un nostalgique d’une ère révolue. En se réclamant à la fois de l’héritage de Modibo Keïta et de Moussa Traoré, il semble vouloir conjuguer des idéologies incompatibles, ce qui ternit davantage son image.

Sa posture actuelle, dénonçant les dérives tout en revendiquant un rôle clé dans la transition, reflète une tentative de rester pertinent dans un paysage politique qui évolue rapidement. Cette stratégie atteint cependant ses limites. En accusant les militaires de ne pas l’associer aux prises de décisions clés, Dr Choguel s’isole davantage. Ce sentiment de marginalisation, qui le poursuit depuis le début, risque de le rendre impuissant dans la configuration actuelle du pouvoir malien. Avec ses contradictions, il incarne un défi pour la transition. Si le discours tenu lors du meeting de samedi dernier au CICB se veut celui d’un homme d’État préoccupé par le bien commun, ses actes et son héritage le trahissent souvent. Pour avancer, le Mali a besoin d’un leadership uni et d’une vision claire. Les tensions internes et les rivalités doivent céder la place à une collaboration sincère et un sens de responsabilité accru.

Par ses contradictions, Choguel échoue à incarner la stabilité et la vision qu’il prône. Le Mali ne peut plus se permettre d’attendre. ■

 LAYA DIARRA

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