SÉGOU : LA SANTÉ DES POPULATIONS EN PÉRIL : DES FAUX MÉDICAMENTS EN CIRCULATION DANS LES DISTRICTS SANITAIRES DE LA RÉGION
La santé des populations de la région de Ségou serait menacée par la circulation de faux médicaments. L’alerte a été lancée par le directeur régional de la santé par le biais d’un courrier adressé à tous les médecins-chefs de districts sanitaires le lundi 4 novembre 2024.
Dans ladite lettre, il demande à chacun d’entre eux, dans son district sanitaire respectif, y compris les structures de santé privées ou confessionnelles, de prendre les dispositions nécessaires pour empêcher ou arrêter l’utilisation de ce faux produit, qui n’est pas un véritable sérum antitétanique 1500 UI. Le directeur régional de la santé informe que la Pharmacie de l’Hôpital Nianankoro Fomba lui a signalé la présence d’un faux médicament en circulation. Il s’agit du lot numéro J-26026 d’antitoxine tétanique (SAT) 1500 UI, avec une date de fabrication de 10/2022 et une date de péremption de 10/2026, produit par ANHUI MEDPHARM CO., LTD.
Le problème, explique le directeur, est que lorsqu’on enlève l’étiquette en papier collée sur chaque ampoule, on découvre plutôt l’inscription « métoclopramide injectable 10 mg/2 ml » sur l’ampoule en verre, au lieu de l’antitoxine tétanique indiquée sur les emballages et les étiquettes.
« Nous avons appris qu’au-delà du stock de la pharmacie de l’Hôpital Nianankoro Fomba, le même lot circulerait dans la région, alors que le sérum antitétanique (SAT) n’est actuellement pas disponible au magasin régional de la PPM de Ségou », précise-t-il, tout en demandant à chacun, dans son district sanitaire respectif, y compris les structures de santé privées ou confessionnelles, de prendre les dispositions nécessaires pour empêcher ou stopper l’utilisation de ce faux produit. Il convient de rappeler que c’est à Ségou que les services des douanes ont saisi plusieurs camions frigorifiques contenant de la viande avariée. On parle de neuf conteneurs frigorifiques remplis de poulets, de viande de bœuf et de mouton, ainsi que de poissons impropres à la consommation humaine.
C’est également dans cette région que le directeur régional de la santé lance une alerte sur la circulation de faux produits. La vigilance est donc de mise pour protéger la santé des populations.■
LAYA DIARRA