À 12 JOURS DE LA RENTRÉE SCOLAIRE: LE GOUVERNEMENT DANS L’INCERTITUDE TOTALE : «LA DATE DU 04 NOVEMBRE PEUT ÊTRE PROPOSÉE AU CHEF DE L’ÉTAT POUR QU’IL PUISSE RETENIR CETTE DATE » DIXIT LE PREMIER MINISTRE

 À 12 JOURS DE LA RENTRÉE SCOLAIRE: LE GOUVERNEMENT DANS L’INCERTITUDE TOTALE : «LA DATE DU 04 NOVEMBRE PEUT ÊTRE PROPOSÉE AU CHEF DE L’ÉTAT POUR QU’IL PUISSE RETENIR CETTE DATE » DIXIT LE PREMIER MINISTRE

Le Comité interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes s’est réuni le mardi 22 octobre 2024, à la Primature. L’on notait aux côtés du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le ministre d’Etat, ministre en charge de l’Administration territoriale, les ministres en charge de la Protection civile, des Transports, de l’Energie et de l’Eau, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de l’Agriculture, de l’Urbanisme, de la Communication, le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire (CSA) et les représentants du Président de la République et du Cabinet du Chef du Gouvernement.

La réunion avait pour objet de présenter la situation actualisée des écoles occupées, inondées, endommagées et/ ou effondrées sur l’ensemble du territoire national. Au regard des résultats obtenus le gouvernement, selon le Premier ministre, va proposer au président de la transition la date du 4 novembre 2024 compte date retenu pour la rentrée scolaire 2024-2025. Ce qui laisse entendre que le gouvernement est dans une incertitude totale à moins de deux semaines de la date prévue pour la rentrée scolaire. Selon le ministre de l’éducation nationale, Amadou Sy Savané, au regard de la présence de sinistrés dans certaines écoles la sensibilisation de l’opinion est de mise pour obtenir la libération définitive de toutes les écoles dans les meilleurs délais.

S’agissant des écoles inondées, il fait savoir que leur situation se présente comme il suit : nombre d’écoles libérées des eaux 137 sur 187 ; nombre d’écoles inondées mais non fonctionnelles 6 sur 187 ; nombre d’écoles toujours inondées 44 sur 187.

Pour ce qui concerne les écoles endommagées et ou effondrées, la ministre Sy Savané a confié que les académies d’enseignement sont en train d’installer les espaces d’apprentissage temporaires avec l’accompagnement des communautés ou de partenaires. ‘‘Au regard de ce qui précède les directeurs des académies d’enseignement ont été invitées à émettre un avis sur la possibilité de la rentrée à la date du 4 novembre 2024. Ils ont tous affirmé que les conditions sont réunies pour une rentrée exécutive à cette date’’, a-t-il insisté. De son côté, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général de Division Daoud Ali Mohammedine a expliqué que malgré l’accalmie observée ces derniers jours en matière de pluie, certaines localités ont retenu quantité importante de pluies.

Pendant cette période, indique le général, ‘‘ nous avions enregistré au plan national, 5 cas d’inondations survenu du 18 au 22 octobre dont un à Kayes, 2 à Koulikoro, un à Bougouni et à Mopti ; 39 cas d’effondrement dont 37 dans la région de Koulikoro, un dans la région de Bourgogne et un dans la région de Mopti avec malheureusement 2 cas de perte en vie humaine, un cas de blessés et a engendré 2345 personnes sinistrées’’. Selon le Premier ministre, qui a salué le ministre de l’Education nationale, Amadou Sy Savané, et ses collaborateurs, de même que les agents du Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC) pour leur disponibilité permanente, l’on peut retenir 3 conclusions phares de cette réunion. «La première, c’est qu’ils ont fait une analyse complète, pour l’ensemble des régions, de la situation scolaire face aux inondations», a-t-il dit. Selon lui, la deuxième conclusion, «c’est que le ministre et ses collaborateurs ont mis beaucoup d’énergie pour discuter avec les syndicats, le SNEC et la SYNERGIE, pour pouvoir harmoniser leurs positions parce que, pour que les enfants puissent aller à l’école, il y a l’Etat et les enseignants qui ont la plus grande responsabilité dans cette affaire».

Alors, cette déclaration du Premier Ministre sème le doute dans l’esprit: à savoir, pourquoi proposer une date de la rentrée scolaire déjà effective, au Président de la Transition ?

Il a, à ce propos, salué «l’accord parfait de vision» obtenu avec les syndicats. La 3e conclusion, qui «semble la plus importante et la plus attendue», découle des deux premières. « C’est que la date du 4 novembre peut être raisonnablement proposée au Chef de l’Etat, pour qu’à son tour, il puisse retenir cette date et que le Gouvernement informe les Maliens, qu’effectivement au regard de la situation générale, de l’engagement et surtout de la détermination, à faire en sorte que les enfants aillent à l’école quitte à ce que les problèmes qui vont subsister soient réglés au fur et à mesure. Mais, pour l’essentiel, la rentrée du 4 novembre peut considérer comme être retenu sur l’ensemble du territoire national pour la rentrée scolaire », a déclaré le premier ministre, ajoutant que le gouvernement va suggérer au Président de la transition de retenir la date du 4 novembre comme la date de la rentrée scolaire. Une annonce plutot etonnante: car la date du 04 novembre avait deja ete confirmé par le gouvernement.

Alors, cette déclaration du Premier Ministre sème le doute dans l’esprit: à savoir, pourquoi proposer une date de la rentrée scolaire déjà effective, au Président de la Transition? Cela ne reviendrait-il pas à dire subtilement que le gouvernement n’est plus sur quant à la rentrée des classes prévue dans une dizaine de jours ? Une chose est sure, est que les conditions sont loin d’être réunies pour une rentrée scolaire en bonne et due forme sur tout le territoire nationale du pays ! ■

YOUSSOUF KONATE

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