POUR DENONCER L’INJUSTICE À LA MINE D’OR DE FEKOLA : LES TRAVAILLEURS RÉVOLTÉS PROJETTENT UN ARRÊT DE TRAVAIL DE 120 HEURES À PARTIR DU 27 OCTOBRE PROCHAIN
Les travailleurs de la mine d’or de Fekola, propriété de la société canadienne B2Gold, expriment leur mécontentement grandissant. Depuis quelque temps, les tensions entre la direction et les comités syndicaux (UNTM-SECMIMA) ne cessent de s’intensifier.
Pour se faire entendre, les employés menacent d’entamer une grève de 120 heures si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans une correspondance adressée au Directeur Général de la mine, les travailleurs ont annoncé qu’ils observeront un arrêt de travail de 120 heures à compter du 27 octobre 2024 à 00h.
Les raisons de ce mouvement sont multiples : sanctions jugées illégales et injustifiées à l’encontre de salariés, détérioration alarmante du climat social sur le site, en particulier en raison des comportements du chef du département des Ressources Humaines et du responsable de la carrière. Selon le Secrétaire Général du Comité syndical UNTM SECMIMA (Section du Commerce, des Mines et des Industries du Mali), les revendications des employés de Fekola SA – B2Gold s’articulent autour de sept (07) points clés. Ils exigent notamment l’arrêt immédiat des procédures disciplinaires ainsi que l’annulation des sanctions qu’ils jugent illégitimes et illégales en cours.
Ils demandent également la levée immédiate de la suspension des contrats de quatre employés.
Le comité syndical réclame en outre la mise en œuvre des accords restés jusque-là inappliqués, en particulier : La transmission de la grille salariale de la société au comité syndical pour des travaux d’amélioration, La révision des accords d’établissement, La revalorisation de la prime de rendement et de la prime de permis. Les travailleurs demandent également la réintégration des employés transférés illégalement et injustement sous le bureau de placement GRM, avec tous les avantages liés à leur contrat initial avec Fekola S.A. Il convient de rappeler que quelques mois auparavant, le comité syndical UNTM de la mine de Fekola avait déjà adressé une correspondance au Directeur Général, l’informant d’un préavis de grève de 72 heures.
À cette époque, les syndicats avaient invité le personnel du site et du bureau de Bamako à se mobiliser pour exiger le respect des accords conclus et la prise en compte de leurs propositions. Parmi leurs revendications figuraient : L’application stricte des recommandations issues des travaux de la commission paritaire sur les évaluations de performance du personnel,La mise en place d’une couverture médicale complète (à 100%),L’instauration d’une allocation forfaitaire. ■
YOUSSOUF KONATÉ