LES SYNDICATS DE L’EDUCATION SIGNATAIRES DU 15 OCTOBRE MENACENT DE POSER DES ACTIONS METHODIQUES ET STRATEGIQUES DANS LES JOURS À VENIR :
« NOUS SOMMES OUVERTS AU DIALOGUE MAIS FERMES QUANT A LA SATISFACTION DE NOS REVENDICATIONS… DES LA RENTREE SCOLAIRE, IL Y AURA DES ASSEMBLEES GENERALES COMMUNES ET SUIVRA LE DEPOT D’UN PREAVIS DE GREVE »
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES) ont animé une conférence de presse à la Maison de l’enseignant hier mardi 08 octobre 2024.
Ladite conférence a mobilisé tous les secrétaires généraux. Ce fut l’occasion pour ces syndicats de prévenir les autorités de la Transition sur les actions envisagées dès la rentrée scolaire, si jamais les principales préoccupations des enseignants ne sont pas prises en compte. « Nous sommes ouverts au dialogue mais fermes quant à la satisfaction de nos revendications… Dès la rentrée scolaire, il y aura des assemblées générales communes et suivra le dépôt d’un préavis de grève », ont-ils prévenu.
Voici la déclaration liminaire dont lecture a été faite à l’occasion de cette conférence de presse tenue hier à la Maison de l’enseignant :
Déclaration liminaire relative à la conférence de presse du 08 octobre 2024.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, profondément attachés à l’apaisement du climat social, ont, depuis la signature du procès-verbal du 13 décembre 2022 et de la signature du Pacte de stabilité et de croissance, opté pour le dialogue et la concertation afin de résoudre les différentes questions mais malheureusement, ils n’ont pas eu l’écoute nécessaire. La présente conférence de presse porte sur deux points qui sont : Les points qui nous opposent au gouvernement et les actions futures. Les points qui nous opposent : Il s’agit de : Les points non exécutés des PV de 2019 et de 2022. Le 18 mai 2019, un PV de conciliation a été signé entre les syndicats et le gouvernement sur 09 points d’accord. A la date d’aujourd’hui, 4 points restent non exécutés malgré nos différentes démarches. II s’agit : de la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’EN Sup nouvelle formule ainsi que des autres grandes écoles ; de l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités aux services centraux ; de l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe ; de l’organisation des élections professionnelles. Dans le PV du 13 décembre 2022, il y a la question de la prime spéciale pour les enseignants. A la date d’aujourd’hui, on ne voit aucun élément nous montrant une volonté de cette réalisation. Un autre point qui suscite un bruit c’est la question des heures supplémentaires et des frais d’encadrement. Depuis 2017, des enseignants sont en attente des frais de leurs heures supplémentaires et des frais d’encadrement. Le pire dans cette question est que les syndicats au niveau sont privés volontairement des informations relatives à cette question. La question de la gestion des détenteurs de licence ; Une violation de texte dénoncé déjà en 2021 par les syndicats. La lettre du MEN de 2024 relative à cette question aussi a été dénoncée. Des discussions ont été engagées mais le ministère demeure silencieux à la réaction des syndicats. 1.4. La question des autorisations de participation au concours.
Tous les concours sont lancés, à présent les enseignants n’ont pas leurs autorisations pour participer aux différents concours et seuls les enseignants se trouvent dans cette situation.
Et cela par la faute de l’administration et on veut faire payer ça aux usagers qui sont les enseignants. Le projet de Système de gestion intégré de gestion des agents de l’Etat et des collectivités a été salué par les enseignants. La question de l’enrôlement des enseignants. Toutefois, la fin du projet pose problème car il laisse en cours des milliers d’enseignants non enrôlés. Dès l’annonce des mesures par le MEN, nous avons saisi qui de droit, sans suite. Nous ne pouvons pas laisser nos collègues à la merci des gens en quête de popularité. La question de la mutation nationale. Une première dans l’histoire de mutation des enseignants des collectivités au Mali. Tenir la session sans les organisations syndicales. Avec un refus catégorique de prendre en charge les préoccupations des syndicats. Les actions envisagées sont entre autres la présente conférence de presse ; une assemblée générale commune dès la rentrée et le dépôt d’un préavis de grève.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 demeurent ouverts au dialogue. Toutefois, ils restent fermes sur leurs positions quant à la satisfaction des points ci-dessus énumérées. Dans les jours à venir, les autres actions seront méthodiquement et stratégiquement mises en œuvre, préviennent les responsables syndicaux qui ont animé cette conférence hier.
LAYA DIARRA