MOUSSA MARA A PROPOS DU REPORT DE LA RENTREE SCOLAIRE INITIALEMENT PREVUE HIER MARDI 1ER OCTOBRE : « LE GOUVERNEMENT AURAIT DU PRENDRE CETTE DECISION BEAUCOUP PLUS TOT »

Le gouvernement a opté pour le report de la rentrée scolaire 2024-2025 initialement prévue hier mardi 1er octobre 2024 au 04 novembre prochain.
Une décision diversement appréciée par les Maliens. L’ancien Premier ministre Moussa Mara comme à ses habitudes, a dit clairement ce qu’il pense de la situation qui n’a pas manqué de surprendre certains parents d’élèves qui bien que tirant le diable par la queue, se sont efforcés de satisfaire aux besoins des enfants pour la reprise du chemin de l’école. Le président d’honneur du parti YELEMA explique : « Le gouvernement aurait dû prendre cette décision beaucoup plus tôt ; ce qui aurait sans doute éviter des dépenses aux parents d’élèves, en cette période de grandes difficultés économiques ». L’ancien locataire de la Primature ajoute : « Gouverner c’est aussi et surtout prévoir, anticiper, préparer et faire face aux situations le mieux possible. Je demande aux autorités de s’organiser pour que le mois d’enseignement perdu puisse être effectivement rattrapé afin que nos enfants ne souffrent pas de cette perte de temps d’apprentissage », conclut Mara dans une publication en réaction à la décision de report de la rentrée des classes prise par le gouvernement de transition.
Avant ce report, une espèce de bras fer était presque engagée entre le département en charge de l’Education nationale et les syndicats.
Pour dénoncer le mépris du gouvernement, les syndicats ont deux fois boycotté une réunion voulue par le ministre. Si le ministère persistait dans sa volonté de commencer la rentrée le 1er octobre dernier, les syndicats pour leur part avaient estimé que les conditions ne sont pas favorables. En plus des préoccupations d’ordre professionnel, plusieurs écoles sont occupées par des sinistrés des inondations. Le gouvernement n’avait pas anticipé sur le départ de ces sinistrés à d’autres endroits pour libérer les salles de classes aux élèves qui doivent reprendre les cours. Au lieu de cela, le ministre a pondu un communiqué pour informer l’opinion que la date de la rentrée est maintenue. A la dernière minute, le gouvernement a changé d’avis en reportant la rentrée.
Toute chose dont le SNEC se réjouit. Dans un communiqué signé du secrétaire général du SNEC, le BEN qui se réjouit de la nouvelle décision informe ses militantes et militants qu’en raison du report de la date de la rentrée scolaire par le ministère de l’Education nationale, prenant en compte les préoccupations majeures en lien avec les réalités du terrain, décide du report de sa conférence de presse prévue avant-hier lundi 30 septembre 2024 à 15 H, dans les locaux de la Bourse du Travail à une date ultérieure. Par ailleurs, le BEN SNEC invite le département de l’Education nationale à tout mettre en œuvre pour nouer un dialogue constructif et inclusif avec l’ensemble des acteurs de l’éducation afin de relever ensemble les défis qui assaillent notre système éducatif. Nous invitons l’ensemble des militantes et militants à rester mobilisés derrière notre organisation commune, appelle le secrétaire général du syndicat. Les principales doléances du bureau exécutif national tournent autour des points suivants : La non disponibilité des arrêtés d’intégration des enseignants des écoles communautaires dont la dernière remonte à 2021 ; la situation des détenteurs de licence ; la non occupation de plus de 170 postes administratifs au niveau de l’éducation ; la violation des dispositions de l’arrêté 3282 lors des travaux de la commission nationale de mutation, session 2024 ; La non disponibilité des autorisations de participation aux concours professionnels au titre de l’année 2024 ; l’occupation de certains établissements scolaires par les sinistrés due aux inondations ; la non convocation de la commission nationale d’orientation des élèves admis au DEF, session 2024 et la non réouverture des écoles fermées.
Au regard de toutes ces préoccupations majeures, il est souhaitable de réunir l’ensemble des acteurs du secteur de l’éducation afin que des solutions idoines y soient trouvées selon le bureau exécutif national du SNEC qui avait continué à maintenir la pression sur le gouvernement.
LAYA DIARRA