LE DIRECTEUR DU MATERIEL DES HYDROCARBURES ET DE TRANSPORT DES ARMEES A LA BARRE  : « JE N’AI PAS PARTICIPE A L’ELABORATION DU CONTRAT, NI SIGNE UN PV DE RECEPTION. JE NE VOIS PAS POURQUOI, ON M’ACCUSE DE FAUX ET USAGE DE FAUX », DIXIT LE GENERAL MOUSTAPHA DRABO

 LE DIRECTEUR DU MATERIEL DES HYDROCARBURES ET DE TRANSPORT DES ARMEES A LA BARRE  : « JE N’AI PAS PARTICIPE A L’ELABORATION DU CONTRAT, NI SIGNE UN PV DE RECEPTION. JE NE VOIS PAS POURQUOI, ON M’ACCUSE DE FAUX ET USAGE DE FAUX », DIXIT LE GENERAL MOUSTAPHA DRABO

L’ancien directeur du Matériel, des Hydrocarbures et des Transport des Armées, le Général Moustapha Tran Van Ngoc Drabo, était à la barre hier mercredi 02 octobre 2024, à la Cour d’Assises Spéciale sur les Crimes Economiques et Financiers.

Il est accusé dans l’affaire de l’achat des équipements militaires, des faits de faux dans la livraison de matériels, de véhicules militaires, de pièces de rechange, afin de faire correspondre des commandes faites par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, d’un montant de 69.183.396.474 FCFA pour des livraisons réelles d’un montant de 32.640.407.543 FCFA, occasionnant ainsi un préjudice financier à l’Etat du Mali, de 36.542.998.931 FCFA. Dans son audition à la Cour d’Assises, le Général Moustapha Drabo a été catégorique en réfutant les faits à lui reprochés. D’abord il a confié qu’il a été convoqué par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, par rapport à la fourniture des équipements militaires à son cabinet. « Le ministre m’a remis une note de matériels techniques d’une société française en m’expliquant que l’Armée souhaitait traiter avec elle », a déclaré l’ancien directeur du Matériel, des Hydrocarbures et de Transport des Armées, précisant que l’arrivée des matériels s’est déroulée sur deux ans et une commission a été mise en place pour la cause. « Je n’ai pas participé à l’élaboration du contrat de GUO STAR et je n’ai signé aucun PV de réception. Je ne vois pas pourquoi on m’accuse de faux et usage de faux », a déclaré le Général Drabo, apportant à la Cour, les copies des procès-verbaux de livraison partielle. Par ailleurs, il a fait savoir qu’il a effectué un voyage en France en 2014, mais que ce n’était pas une mission de conformité.

C’était pour contrôler l’état d’avancement des travaux, où il a trouvé que 10 véhicules étaient déjà montés.

L’ancien directeur du Matériel, des Hydrocarbures et de Transport des Armées, a été catégorique dans ses propos par rapport au nombre de véhicules livrés. « Tous les 281 véhicules indiqués dans le protocole d’accord ont été livrés. Ces chiffres sont endossés au PV de réception. La valeur totale des véhicules livrés est 35.116.529.510 Francs CFA », a-t-il dit, affirmant que 11 PV qu’il possède, couvrent l’entièreté des véhicules livrés. « Il n’y a pas de faux dans ces PV. Je n’ai pas été associé à la négociation, ni à la conclusion du contrat de GUO STAR », a affirmé le Général, insistant que tous les véhicules ont été livrés.

Alors que le ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, a soutenu que les matériels roulants, les pièces de rechange d’une valeur de 3.477.179.200 Francs CFA ont été livrés sans procès-verbal (PV).

A ce titre, le ministère public a indiqué qu’un ‘‘doute’’ s’installe autour des documents qui ont été livrés après. Ainsi, pour confirmer ses propos par rapport à la livraison des 281 véhicules, le Général Drabo et son avocat ont demandé à la Cour de faire venir le ‘‘Registre’’ dans lequel se trouve les immatriculations des véhicules, les membres de la commission de réception ainsi que le directeur administratif et financier (DAF).

Pour le Général, être le directeur du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées est une lourde responsabilité. Il a confié que cela faisait 20 ans que l’Armée n’a pas été dotée de tels matériels. « Je ne rejette pas la politique du président IBK, car cela a permis de doter l’Armée des matériels. Même si j’étais à sa place, j’aurais fait la même chose », a-t-il soutenu.

Après plusieurs heures de débats, l’audience a été suspendue afin de permettre aux accusés d’aller vérifier certaines pièces justificatives. Le procès reprendra aujourd’hui, jeudi à partir 09 heures.   

YOUSSOUF KONATE

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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