TIKEN JAH FAKOLY REPOND A SES DETRACTEURS : « JE NE CHANTE PAS POUR FAIRE PLAISIR A UN INDIVIDU OU A UN GROUPE DE PERSONNES»
L’artiste de renommée internationale Tiken Jah Fakoly a décidé de répondre aux critiques de ses détracteurs, après la sortie de son single qui a suscité un grand bruit au Mali et dans les pays de l’AES. Et également en Côte d’Ivoire, d’où il est originaire.
En artiste engagé, Tiken Jah Fakoly ne regrette rien dans ce qu’il fait ou ce qu’il dit dans ses chansons: « Je ne chante pas pour faire plaisir à un individu ou à un groupe de personnes. Certes, beaucoup vont me détester mais des personnes vont aussi m’aimer. Ma mission c’est d’éveiller la jeunesse consciente, tout comme Bob Marley le faisait …Et rassurez-vous que je me porte bien et ce n’est que le début de la lutte. Nous sommes en tournée et c’est toujours le plein sur scène », a posté l’artiste en réplique aux vives critiques suscitées par sa chanson dans laquelle il aborde la situation des pays de l’AES. Des esprits ouverts affirment que les gens font un faux procès à l’artiste dont l’engagement pour le continent ne souffre d’aucun doute. Les vérités qu’il crachait au régime de Laurent Gbagbo lui ont valu la colère du pouvoir ivoirien de l’époque, pour justifier son exil au Mali.
A propos d’engagement, Tiken Jah Fakoly avait été critique contre le régime de Lassana Conté pour sa pratique de persécution des voix discordantes. Il a demandé justice pour Alpha Condé quand il animait l’opposition, où le pouvoir de Conakry le persécutait.
A propos de Tiken Jah, voici ce qu’un ressortissant des pays de l’AES dit : « Il a scié la branche de l’hospitalité que le Mali lui a offerte. Il a déféqué sur l’amitié qu’il partageait avec le Burkina Faso. Il a méprisé l’affection que lui témoignait le peuple du Niger ? Retournes d’où tu es venu. La prime de ta trahison t’attend sous l’œil inquisiteur de l’histoire ». Un autre observateur d’agir par ces déclarations : « Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, il sera applaudi ou vomi. Aujourd’hui Tiken Jah est vilipendé pour une chanson sur l’AES dans laquelle il souligne : Dès que tu critiques un peu c’est le front ou la prison. En fait, on peut saluer comme lui le réveil des peuples africains et trouver à redire sur la façon d’agir de leurs dirigeants. En treillis, en boubou, en pagne ou en costume. En tout cas je préfère un artiste qui s’engage avec ses forces et ses faiblesses que mille autres qui font des ‘’atalakou’’ », a fait savoir cet analyste de la situation créée par la chanson de l’artiste.
La chanson fâche beaucoup au Mali et au Burkina Faso, car ils se sentent profondément touchés parmi les pays de l’AES ; pourtant l’artiste a également critiqué la politique ivoirienne, tchadienne, camerounaise et togolaise.
LAYA DIARRA