GUERRE PAR PROCURATION : QUAND LE PM DR CHOGUEL K MAÏGA FILE DU MAUVAIS COTON 

 GUERRE PAR PROCURATION : QUAND LE PM DR CHOGUEL K MAÏGA FILE DU MAUVAIS COTON 

L’ancien président du Comité stratégique du M5-RFP est en disgrâce auprès de ses alliés de circonstance.

Dr Choguel K Maïga, c’est bien de lui qu’il s’agit, d’après tous les analystes, a opté pour la guerre par procuration. C’est le sens du mémorandum du M5-RFP signé du président par intérim Bouba K Traoré pour justifier son interpellation par la Brigade d’investigation judiciaire dans la journée du lundi 27 mai 2024. Sentant son départ imminent de la Primature, l’actuel Premier ministre malien s’efforce d’exposer les militaires à travers ses lieutenants, dont Bouba K Traoré signataire du mémorandum réquisitoire. Par cette façon de faire, Dr Choguel K Maïga de l’avis de tous les observateurs, est entrain de filer du mauvais coton. Après une première phase de navigation sans vision claire et sans objectifs précis, survint la Rectification de la trajectoire de la Transition en mai-juin 2021, a expliqué Bouba K Traoré. A cette occasion, dit-il, il a été convenu entre les Forces vives du changement, civiles et militaires, de sceller un partenariat stratégique afin de bâtir l’action gouvernementale autour des mesures essentielles exprimées et attendues par le Peuple malien. Ce partenariat stratégique scellé au soir du lundi 24 mai 2021 à Kati, sous la forme d’un compromis politique historique, c’est-à-dire d’un pacte d’honneur entre Patriotes du pays, fut bâti autour d’un engagement sincère pour la mise en œuvre d’actions pertinentes pour la Refondation du Mali.

A cet effet, le M5-RFP déclina lesdites actions en 10 points et 17 mesures. Un attelage gouvernemental conduit par le Premier ministre proposé par le M5-RFP, en l’occurrence Dr Choguel Kokalla Maïga, est ainsi mis en place, sous le leadership patriotique du président de la Transition, chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta.

Le Plan d’action du Gouvernement approuvé par le Conseil National de Transition (CNT) le 02 août 2021, se résume aux axes principaux suivants : Le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales ; la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité ; l’application intelligente de l’Accord issu du processus d’Alger. A cela, s’est ajoutée la mise en œuvre des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR) tenues, sur une base inclusive et participative, du 11 au 30 décembre 2021. Depuis la Rectification de la trajectoire de la Transition, les résultats du changement pour la Refondation du Mali sont irréfutables, visibles et tangibles à tous les niveaux

LES HOMMES DE DR CHOGUEL POURFENDENT LA GESTION ACTUELLE DE LA TRANSITION

Cependant, malgré le redressement de la trajectoire de la Transition et la mise en œuvre progressive du processus de Refondation de la Nation, sous l’impulsion du gouvernement, le Peuple malien témoigne et assiste à un relâchement des termes du Pacte d’honneur du partenariat stratégique liant les deux Forces civiles et militaires pour le changement, a écrit le membre du M5-RFP en service à la Primature.

Le lieutenant du Premier ministre Dr Choguel Maïga va même plus loin en accusant : « Ainsi, nous avons pu assister, le 1er juillet 2023, à la rupture de ce pacte initialement incarné par la formation du gouvernement de Transition le 11 juin 2021 par purement et simplement, le limogeage et le remplacement de presque tous les ministres du M5-RFP, sans consultation, ni proposition de Dr Choguel K. Maïga, en sa double qualité de Premier ministre et de président du M5-RFP ». Selon l’auteur du texte cette situation sera plus tard exploitée par certaines forces politiques, pour tenter d’affaiblir et de déstabiliser le M5-RFP. Ce n’est pas tout, car dans un réquisitoire, il déclare que plusieurs questions majeures de la gestion gouvernementale ont été traitées sans y associer le chef du gouvernement, notamment la finalisation de la réorganisation territoriale, la gestion de la crise énergétique, l’organisation de la campagne référendaire et du « meeting de la honte » du 8 juin 2023, le report des élections, etc. Il en est de même de ce qui concerne les discussions sur l’Alliance des Etats du Sahel (AES), des négociations sur certains dossiers à caractère économique et financier avec des partenaires stratégiques, ainsi qu’avec des partenaires techniques et financiers du Mali.Certaines pratiques de l’ancien système qui jurent avec les intérêts supérieurs du Peuple malien, refont surface à travers des arrestations et détentions extrajudiciaires notamment de membres du M5-RFP, le retour progressif et l’infiltration rampante de ceux qui avaient observé une position « neutre » et de ceux qui avaient combattu ouvertement l’avènement du renouveau et s’adonnent à un sabotage et à une déstructuration, depuis l’intérieur, du processus de Refondation, dans le but de remettre en cause l’esprit et les acquis du changement, affirme le proche de Dr Choguel, Monsieur Bouba K Traoré, selon qui, plusieurs  pratiques qui sont inimaginables pour le Malien lambda pendant cette Transition, se manifestent également de jour en jour. Le M5-RFP ne peut, et ne veut, s’en rendre complice prévient-il, dans ce document véritable réquisitoire contre les militaires.

Sur un tout autre plan, l’initiative du Dialogue inter-Maliens (DIM) devra servir d’alternative à la fin de l’Accord issu du processus d’Alger en matière de paix et de réconciliation nationale, tel que prévu par les recommandations des ANR.

Mais, la déclinaison de certaines recommandations tendancieuses « phares » du DIM ont heurté l’opinion, en ce qu’elles s’écartent des objectifs visés et qu’elles tombent dans le piège des pourfendeurs de cette initiative. Il s’agit notamment de la prorogation de la durée de la Transition, de l’élévation de six (6) Colonels aux grades de Généraux, et de la négociation avec les chefs des groupes terroristes.D’abord, la durée de 5 ans de nouveau proposée pour la Transition est inutile, car la durée de 6 mois à 5 ans maximum a été déjà actée par les ANR. Ensuite, les propositions « d’auto-promotion » aux grades de Généraux de certains officiers au détriment d’autres risquent de créer des frustrations. Enfin, la proposition d’imposer au Peuple malien une négociation avec de « faux » djihadistes et groupes armés terroristes, fait oublier le fait que ce sont plutôt des « mercenaires irrédentistes », auteurs proclamés de massacres de civils innocents (notamment du Bateau Tombouctou), à la solde d’autres puissances extérieures, à l’affut de la moindre brèche pour pénétrer le mécanisme de reconstruction de l’Armée et de l’Administration, et du processus de réconciliation nationale, pour mieux les saboter de nouveau. Ils voudraient certainement continuer les pratiques pernicieuses de plus de trente (30) ans qui ont échoué lamentablement.

Ainsi, après réflexions et analyses de la gestion du partenariat stratégique et de la gouvernance actuelle dans notre pays, nous, membres du Mouvement du 05 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) : Demandons à nos Partenaires stratégiques militaires plus d’ouverture, d’écoute et de compréhension vis-à-vis de la composante civile des Forces du changement, afin de garantir de façon sincère et irréversible le processus de la Refondation du Mali, pour ne pas tomber dans le piège des adversaires, visibles, cachés ou souvent masqués, réfractaires au renouveau et à l’avènement du Malikura. Engageons les autorités de la Transition à une plus grande vigilance, d’éviter d’exposer inutilement le processus de Transition à des risques d’instabilité, afin de mieux défendre et servir les intérêts du Peuple malien sans exclusive, et de s’interdire toutes démarches encourageant le retour des forces hostiles ou des pratiques contraires au changement ;Demandons aux autorités de la Transition une plus grande diligence dans les poursuites judiciaires contre les commanditaires, auteurs et complices des tueries et exactions contre les victimes de 2020, mais également la prise en compte desdites victimes dans le processus d’indemnisations ;Exprimons nos inquiétudes suite aux arrestations extrajudiciaires contre des citoyens (cas Amara Bathily), mais aussi les poursuites et condamnations judiciaires sélectives contre les défenseurs de la Transition (cas Abdel Kader Maïga), sur la base de la loi sur la cybercriminalité, alors qu’un plaignant traitant le Premier ministre, chef d’institution, de «corbillard» est non poursuivi et bénéficie même des appuis, notamment ceux d’un procureur de la République qui s’acharne sur un prévenu, en lui faisant comprendre, publiquement dans son réquisitoire, qu’il lui reproche également « d’avoir tenu, en 2019, des propos contre le Président IBK, son fils Karim et son régime » ; Rassurons le Peuple malien, que les raisons et les objectifs de sa lutte portée par le M5-RFP ne sauraient être galvaudés, encore moins trahis, pour quelque motif que ce soit.

Le M5-RFP salue la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle et du terrorisme tombées sur le champ d’honneur pour le Malikura et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Le M5-RFP exhorte le Peuple malien, à travers toutes ses composantes véritablement acquises au changement, à renforcer sa détermination dans l’union sacrée autour des idéaux du renouveau et à se maintenir mobilisé jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour un Malikura, souverain, démocratique, républicain et laïc doté d’une gouvernance responsable et vertueuse.

Le signataire du mémorandum a-t-il caché le document au Premier ministre ? Le doute est permis dans la mesure où ce dernier sert aux cotés de Dr Choguel à la primature en qualité de chargé de mission. Toute chose qui fait croire que le chef du gouvernement serait l’instigateur de ce document. EN effet, Choguel Maïga est en disgrâce auprès de ses employeurs. Voyant qu’il est en chute libre, il verse dans la manipulation pour nuire. Le contenu et les accusations contenues dans le mémorandum en disent tout sur l’état d’âme du chef du gouvernement qui s’aventure à filer du mauvais coton.

LAYA DIARRA         

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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