COUPURES D’ÉLECTRICITÉ, VIE CHÈRE : QUAND LA SYNERGIE D’ACTION DÉCIDE D’ATTAQUER LA TRANSITION AU TALON D’ACHILLE !

 COUPURES D’ÉLECTRICITÉ, VIE CHÈRE : QUAND LA SYNERGIE D’ACTION DÉCIDE D’ATTAQUER LA TRANSITION AU TALON D’ACHILLE !

Dans une déclaration en date du 22 mai 2024, la Synergie d’Action pour le Mali a appelé les maliens à une mobilisation citoyenne de protestation contre les délestages et la vie chère le vendredi 07 juin 2024. En choisissant de tirer la corde sur ces deux grandes difficultés qui donnent du fil à retordre aux Maliens depuis la chute du régime IBK, la Synergie décide donc de frapper les autorités de la Transition par leur talon d’Achille, autrement dit, là où ça fait le plus mal !

La Synergie d’Action pour le Mali déclare en avoir arrivé cette décision après avoir constaté que depuis un certain temps, notre pays est confronté à la pire crise énergétique de son histoire, qui a des répercussions graves sur les hôpitaux, les commerces, les ateliers de métier, les ménages, bref un manque à gagner énorme pour l’économie nationale et pour le quotidien du citoyen lambda.

« Au regard de cette situation, la Synergie d’Action pour le Mali, soucieuse du bien-être de ses concitoyens, avait initié « l’Opération Bougie » afin d’attirer l’attention des autorités sur la situation qui rentre dans le cadre de la gestion des besoins vitaux de la population », note la Synergie d’Action dans sa déclaration, qui regrette que « malgré ses différentes alertes, les autorités de fait de la transition peinent à trouver une solution aux problèmes de l’énergie ».

Aussi décide-t-elle d’appeler les maliens, le vendredi 07 juin 2024 à partir de 14 heures à des manifestations de protestation contre les délestages et aussi contre la vie chère. Les lieux de rassemblement et les itinéraires, précise-t-elle, seront communiqués ultérieurement. Enfin, la Synergie d’Action pour le Mali « compte sur la mobilisation du peuple malien, afin de réclamer ses droits après des mois de résilience ».

Et gare aux autorités de la Transition si elles négligent cet appel à manifester, car elles ont beau-fait d’avoir le levier de tous les appareils de répression de l’Etat en leur main, cela n’empêchera pas certains de nos compatriotes à sortir, dès lors qu’il s’agit des sujets impactant directement leur vie au quotidien comme l’électricité et les denrées alimentaires de première nécessité, tous à hors de leur portée aujourd’hui.

Nous l’avons tout temps dit et décrié ici que le fait que les autorités de Transition ne font rien pour gérer le plus rapidement possible la crise énergétique allait non seulement les affaiblir, mais aussi constituer un goulot d’étranglement, et pour elles, et pour les Maliens, ne laissant d’autres choix à ces derniers que de se révolter contre elles en effet boomerang à cette situation frisant le mépris et le désintérêt à leur égard !

Nous l’avons dit, de la façon dont le Président de Transition, le Colonel Assimi Goita, a pu mobiliser tous les moyens qu’il fallait pour la reprise de la ville de Kidal, de la même manière, il se doit de s’employer à faire en sorte que la situation que connaît la société EDM-SA, et qui coupe le goût de la vie aux Maliens réduits à leur strict expression face à la paralysie totale de toutes leurs activités, trouve une solution le plus rapidement possible.

En effet, à défaut de pouvoir définitivement régler les coupures de courant, Assimi et son gouvernement devraient au moins faire en sorte que les Maliens aient l’électricité au moins 12 heures par jour afin de pouvoir relier les deux bouts. Et nous avons dit qu’il y va de la sécurité et de la souveraineté du Mali ! Cela est d’autant plus vrai que la gestion de la crise énergétique, qui a pris une proportion inquiétante ces derniers temps, doit être une priorité des priorités pour le gouvernement de la Transition, la disponibilité de l’électricité étant un élément essentiel de la souveraineté.

Là-dessus, les Maliens ont toujours sollicité l’intervention du Président de la Transition, le premier magistrat du pays, surtout que cela fait déjà des mois que Mme la ministre de l’Energie et de l’Eau avait annoncé la mise en place d’un comité de gestion sous la houlette du chef de l’Etat qu’il est. Cela fait aussi des mois que le Premier ministre a promis aux Maliens que le Président de Transition qu’il est avait pris les choses en main et que la fin de la crise n’était plus qu’une question de jour !

C’est vrai que la situation financière difficile du pays est connue de tous, mais il faut dire que la crise d’électricité en rajoute tous les jours. La solution en main étant le thermique, Assimi doit trouver le moyen pour que EDM tourne sur ce créneau au moins 12 heures de temps par jour.

A défaut, il faut s’attendre à ce que l’économie nationale s’effondre encore plus du fait de l’arrêt systématique de toutes les activités génératrices de revenus des Maliens, qui sont en fait les vrais contribuables pour les services d’assiette. Or, quand l’économie nationale s’effondre, c’est tout le système qui s’effondre. Ce qui serait un désastre pour notre pays qui peine à mobiliser, et sur le marché financier international, et les investisseurs. Sur ce dernier point, ça aussi nous l’avons dit aussi, la disponibilité de l’énergie est l’un des éléments clés d’appréciation chez les investisseurs. C’est dire combien il est urgent d’inverser la tendance pour éviter le chaos à notre pays.

En effet, sans électricité, il n’y a pas de sécurité viable et il n’y a pas de souveraineté, pour la simple raison qu’un affamé peut se révéler plus dangereux qu’une bombe atomique… La manifestation programmée par la Synergie d’Action pour le 7 juin prochain contre les délestages et la vie chère annonce-t-elle les prémices ? Il urge que le Président de la Transition prenne les choses en main… Les Maliens veulent de l’électricité !

MAIMOUNA DOUMBIA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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