APRES NEUF MOIS D’EMBARGO SUR BONI : LA VILLE SE VIDE PAR VAGUES EN DIRECTION DE DOUENTZA

 APRES NEUF MOIS D’EMBARGO SUR BONI : LA VILLE SE VIDE PAR VAGUES EN DIRECTION DE DOUENTZA

 LES POPULATIONS LANCENT UN DERNIER SOS AUX AUTORITÉS DE LA TRANSITION

L’insécurité ne faiblit pas à Boni, localité située dans la Commune de Haïré, région de Douentza. Malgré la présence des Forces armées maliennes, la situation n’est pas résiliente.  Boni est toujours sous embargo depuis neuf (9) mois et actuellement, la population peine à trouver de quoi manger.

La présence des Forces armées maliennes dans la localité avait donné de l’espoir aux populations. Mais, leurs attentes ne sont pas comblées vue la situation sécuritaire actuelle dans la zone. La preuve, selon certains témoignages, ces derniers jours, la ville se vide de sa population par vagues en direction de Douentza, la capitale régionale.

D’après les témoignages de Hamadoun Dicko, un jeune de la localité, la ville de Boni pousse un dernier SOS après neuf mois d’embargo imposé par les groupes armés terroristes, malgré la présence des Forces armées maliennes (FAMa) et de leurs alliés.

« Aujourd’hui, la ville se vide par vagues en direction de Douentza, avec de nombreuses personnes capturées par les terroristes en chemin », a confié ce jeune de la cellule de communication et d’information de l’association de la commune.  Selon lui, pendant ces neuf mois, Boni a tenu bon, croyant aux promesses des FAMa et de leurs alliés qui assuraient que la situation serait ‘‘résolue’’ en trois mois. La ville avait même célébré la reprise de Kidal en organisant une marche. ‘‘En neuf mois, Boni n’a reçu qu’une seule aide de 30 tonnes pour 12.000 habitants, dont une tonne réservée aux FAMa. Aujourd’hui, il ne reste plus rien. On nous promettait la reconquête totale de nos territoires, mais aujourd’hui, toute une population est contrainte d’abandonner la ville alors qu’à 70 km, Douentza continue de vivre normalement’’, a confié le jeune dans son témoignage. Puis de se poser un certain nombre de questions dont celles-ci :

– A quoi sert la présence des autorités si la ville est en train de se vider ?

– Leurs objectifs étaient-ils réellement de protéger le bien-être de la population ? Aujourd’hui, toute la RN16 Douentza-Gao est bloquée en raison de l’embargo sur Boni, explique Dicko, selon qui jamais la ville n’a été aussi mal en point depuis 2012.

Avant de lancer un cri détresse en direction des plus hautes autorités du pays, afin qu’elles viennent au secours des populations de Boni, qui ne réclament ni électricité ni luxe, mais juste de quoi manger.

YOUSSOUF KONATE

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

Related post

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!