LA CRISE ENERGETIQUE MENACE LE QUOTIDIEN NATIONAL « L’ESSOR » : LE SYNDICAT DÉNONCE L’INDIFFERENCE DES AUTORITÉS QUI FRISE UN MÉPRIS POUR L’ENTREPRISE

 LA CRISE ENERGETIQUE MENACE LE QUOTIDIEN NATIONAL « L’ESSOR » : LE SYNDICAT DÉNONCE L’INDIFFERENCE DES AUTORITÉS QUI FRISE UN MÉPRIS POUR L’ENTREPRISE

Les parutions du quotidien national « L’Essor » sont sérieusement menacées par la crise énergétique. La semaine dernière il y a eu 48 heures sans électricité à l’AMAP, conséquence, les parutions du jeudi et vendredi de l’ESSOR sont imprimées le vendredi matin vers les environs de 10 heures.

Devant la situation, le Comité syndical de l’AMAP a improvisé un point de presse. Une façon d’alerter les plus hautes autorités sur l’urgence de mettre la structure sur une ligne prioritaire pour la bonne continuité du service. La rencontre était animée par le secrétaire général du Comité syndical, Bassaro Haïdara entouré de certains membres dudit Comité. Selon le conférencier, depuis des mois, l’AMAP utilise 140 à 160 litres de gasoil par jour. Et le service fonctionne 7 jours sur 7, a-t-il fait observer, indiquant que les deux groupes sur trois sont dans un état défectueux. Aussi dans la nuit du 1er au 2 mai 2024, le groupe qui assure l’imprimerie a cramé, explique Bassaro Haïdara. Si c’était une première, les travailleurs de l’AMAP pensaient qu’il n’y en aura pas une seconde. Mais les jours suivants, il a été constaté une nette dégradation.

Le Comité syndical déplore le silence des autorités, malgré la sonnette d’alarme.

Le syndicaliste Bassaro Haïdara est-il revenu aussi sur les démarches entreprises en direction de la société EDM-SA, avec notamment une lettre adressée au directeur général et une rencontre avec le secrétaire général de la boite. Le problème d’électricité a fait que des travailleurs de l’AMAP ont passé plusieurs jours au service dans l’espoir que le courant arrive. 48 heures pour des chefs de familles en dehors de la famille, ce n’est pas facile. En plus de ce problème, des travailleurs sont encore dans l’attente de la perception de leurs primes.

« Nous sommes à bout de souffle ; nous irons en grève s’il le faut », a en substance déclaré le secrétaire général, non sans insister sur la volonté des agents de travailler pour le bon fonctionnement de leur service. Le comble dans le calvaire des travailleurs est dans l’indifférence des autorités après les difficultés rencontrées dans les parutions de mercredi, jeudi et vendredi.

Aucune autorité, pas même le ministre n’a daigné s’informer de la situation quand bien même, le quotidien national n’était pas sur les tables dans les bureaux.

« Nous ne voulons pas arriver à une grève, car cela n’est pas notre volonté. Nous voulons bien travailler. Malgré les difficultés, nous avons continué à travailler. Mais nous sommes surpris de n’avoir eu aucune réaction des autorités n’ayant pas vu le quotidien sur leur table ; chercher à savoir ce qui se passe …Le seul groupe électrogène qui assurait l’imprimerie a pris feu depuis le 1er mai 2024 », a confié amer, Bassaro Haïdara, secrétaire général du Comité syndical de l’AMAP qui prévient que si une solution n’est pas apportée aux problèmes, les travailleurs useront de leurs droits constitutionnels.

Le Comité syndical en profite pour interpeller le président de la Transition, chef de l’Etat, qui s’illustre par des actions de solidarité à l’endroit de certaines couches. « Nous sommes dans le besoin et nous couvrons des activités de solidarité, alors que nous ne sommes pas à l’abri du besoin. »

Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta est ainsi interpellé par les travailleurs du quotidien national qui a entamé une phase d’agonie du fait de la crise énergétique.

LAYA DIARRA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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