ECHEC DE LA MARCHE PACIFIQUE DES ELEVES ET ETUDIANTS LE VENDREDI 10 MAI : UNE SORTIE MUSCLEE DES FORCES DE L’ORDRE POUR EMPECHER L’INITIATIVE 

 ECHEC DE LA MARCHE PACIFIQUE DES ELEVES ET ETUDIANTS LE VENDREDI 10 MAI : UNE SORTIE MUSCLEE DES FORCES DE L’ORDRE POUR EMPECHER L’INITIATIVE 

Le vendredi 10 mai 2024, des élèves et étudiants voulaient organiser une marche pacifique à Bamako pour protester contre le retard du paiement des bourses de certains et contre les difficultés d’accès aux transports des étudiants, exiger la reprise des cours de certaines facultés et contre le problème d’eau et d’électricité, tout comme l’abrogation du décret de dissolution de l’AEEM.

Ladite marche n’a pu se faire à cause d’une présence des forces de l’ordre mobilisées pour l’empêcher. Le Comité de crise déplore la situation et lance un appel. Voici le communiqué sur l’interdiction de la marche du vendredi 10 mai 2024 :

Communiqué sur l’interdiction de la marche pacifique des étudiants

Le vendredi 10 mai 2024, les étudiants des différentes Institutions d’Enseignement Supérieur avait répondu à l’appel de la Marche Pacifique à Bamako par le Comité de crise de L’AEEM allant de la Colline du Savoir au Boulevard de l’indépendance. Pour demander le paiement des bourses et trousseaux des étudiants(des milliers d’étudiants sont sans bourses depuis 2 ans), protester contre la coupure d’eau et d’électricité dans les campus universitaires, exiger la reprise immédiate des cours dans les institutions d’enseignement supérieur en grève des professeurs, demander la résolution immédiate du problème de transport des étudiants, protester contre la non- proclamation des résultats académiques en retard depuis plusieurs mois dans certaines IES et l’abrogation du décret de dissolution de l’AEEM. En lieu et place d’une écoute responsable, des étudiants confrontés aux questions existentielles de leur survie quotidienne et la préparation de leur avenir au sein de la société, les étudiants mains nues ont été surpris de l’intervention des forces de l’ordre dispersant toute mobilisation, sur injonction des hautes autorités du Malikoura allergique à toute contradiction.

Nous dénonçons fermement la répression et la tentative d’intimidation destinée à dissuader par la peur les étudiants d’exprimer leurs revendications pacifiquement

Pour le Comité de crise l’empêchement de la marche avec des armes et gaz lacrymogènes est nul et de nul effet. Nous lançons un appel à l’ensemble des associations dissoutes à nous rejoindre rapidement pour dire non à l’injustice et l’abus de pouvoir. Nous attirons l’attention de la société civile, la presse malienne et les organisations de droits de l’homme sur la violation des droits reconnus par la Constitution et les disparitions et kidnapping forcés au mépris des procédures régulières prescrites par la loi. Nous tenons les autorités seules responsables des tensions découlant de cette situation. Le Comité de crise apprécie le courage et la détermination des élèves et étudiants en adressant ses vives félicitations pour leur abnégation et sens patriotique et les invitent à rester déterminés plus que jamais, à affronter le diable pour restituer ses droits les plus élémentaires. Camarades seule la lutte libère et Ensemble nous Vaincrons !

Fait à Bamako le 11 mai 2024, Le Comité de Crise.

LAYA DIARRA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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