LA MERDE A L’HOPITAL GABRIEL TOURÉ: POURQUOI LE DG DOIT PARTIR ?
- À LA UNE
- Le Soir de Bamako
- 1 mars 2023
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La crise que traverse l’hôpital Gabriel Touré, tout comme le Point-G, trouve ses racines dans le mépris envers les syndicats du personnel des deux structures. Un mépris caractérisé par l’immixtion de la direction dans les affaires internes de ces syndicats.
En effet pour ne rien apporter en termes de réponses aux revendications des syndicats, l’administration de Gabriel Touré a joué sur le clivage. Le DG de l’hôpital au lieu de plaider auprès de son ministre de tutelle, préfère faire profil bas dans le seul dessein de conserver son poste. Un poste qui lui accorde des privilèges pour lesquels, il n’est pas disposé à renoncer de quelque manière que ce soit. L’hôpital Gabriel Touré souffre énormément du manque de tout. Et le Directeur reste sourd devant les multiples complaintes du personnel.
Au lieu de s’atteler à sortir Gabriel Touré de l’impasse, il a choisi le bras de fer avec les responsables syndicaux
Son mode opératoire a consisté à diviser le personnel en plusieurs clans. D’un côté, ses protégés et de l’autre les syndicalistes soucieux du devenir et de l’avenir de la structure. Le premier responsable torpille le syndicat en refusant tout dialogue autour des problèmes que traverse l’hôpital. Ces difficultés ont pour nom, manque de personnel qualifié, un manque d’équipements de travail, le retard dans le paiement des ristournes. Pire, le sabotage du syndicat légal et légitime des travailleurs. Cette situation entretenue par le Directeur général a été longtemps décrié par le personnel. Un personnel qui ne demande que des moyens de travail et une amélioration des conditions de vie des agents. Le comble est que le gouvernement fait montre d’une indifférence devant les faits.
Un fait qui commence à inquiéter les Maliens
Car depuis quelques jours le CHU Gabriel Touré a entamé une grève illimitée emboitant ainsi le pas aux travailleurs de Point –G. Le témoignage d’un agent ayant une dizaine d’années de service dans cette structure est sans équivoque : « Moi je travaille dans l’un des plus grands hôpitaux du Mali depuis 17 ans. Il s’agit de l’hôpital Gabriel Touré. C’est un hôpital de 3ème Référence. Il consulte plus de 150.000 personnes par an. J’y suis régulièrement soigné de même que ma famille. J’y ai vu plusieurs médecins et autres personnels y mourir, faute de prise en charge appropriée. Des cliniques privées, des labos et pharmacies poussent autour de cet hôpital comme des champignons, parce que les promoteurs savent que l’Etat a démissionné dans la dotation de cet hôpital en matériels indispensables pour la prise en charge de vos enfants, les leurs se soignant ailleurs. Quelques exemples pour alerter sur la mort prochaine de l’hôpital Gabriel Touré. Pas de papiers juste pour prescrire ; Pas de simple gants pour soigner ; l’alcool est un luxe ; le scanner est fréquemment en panne et peut faire souvent 1 an d’arrêt ; La fibroscopie est une vielle histoire ; La mammographie, l’EEG, l’anuscopie n’existent pas ; Le labo fréquemment en manque de réactifs, d’où l’impossibilité de faire souvent une simple numération (Nfs) ; Des enfants y meurent d’hypothermie faute de lampe chauffante ; Des femmes encore en 2019, y laissent la vie sur la table d’accouchement ; la morgue reçoit par semaine, un nombre inimaginable de corps.
Le Budget de fonctionnement qui passe du milliard à 200 millions comme pour dire « Mourez » !…..
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LE SOIR DE BAMAKO DU MARDI 07 FEVRIER 2023 !