3EME SESSION DE LA 6EME MANDATURE DU CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL : Le président Katilé invite l’Etat à « mettre sur pied de véritables entreprises de transport »

 3EME SESSION DE LA 6EME MANDATURE DU CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL : Le président Katilé invite l’Etat à « mettre sur pied de véritables entreprises de transport »

Les travaux de la 3ème session de la 6ème mandature du Conseil Economique, Social et Culturel (CESC) ont été ouverts hier lundi 06 février 2023, à Koulouba au siège de l’Institution sous la présidence du M. Yacouba Katilé, président du CESC.

La cérémonie solennelle d’ouverture a enregistré la présence des ministres de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et celui des transports et des infrastructures, Dembélé Madina Sissoko, et plusieurs autres personnalités. A l’ouverture, le président du Conseil Economique, Social et Culturel, Yacouba Katilé, a signalé que la présente session qui se tient du 06 au 20 février 2023, a été suggérée non seulement lors du recueil des attentes des citoyens, mais aussi par le spectacle de récrimination et d’actions initiées par des populations contre l’état des routes, contre les accidents et les insuffisances pour relier les localités. Elle a pour thème : « Le transport et la sécurité routière au Mali, un problème de sécurité publique, de civisme et de gouvernance : défis et perspectives ».

Durant 15 jours, les membres du CESC se pencheront sur la problématique du transport et de la sécurité routière au Mali

Le président a expliqué aux membres du Conseil Economique, Social et Culturel que le Mali est un vaste territoire dont le relief est peu tourmenté. Le sol sablonneux par endroits est surtout latéritique. Ce sont là des caractéristiques favorables à la solidité des infrastructures routières pourvu que leur construction ait tenu compte des données techniques, que leur exploitation par les usagers et véhicules se fasse dans le respect des indications de poids, de vitesse etc…

Donc, pour lui, force est de reconnaître que dans les deux cas, l’inobservation, des contrôles suivis des rapports partiels, relatifs au respect des données techniques à transmettre aux autorités n’est pas rigoureusement dénoncée et réprimandée. « Nous pensons qu’une responsabilisation et autocensure commune sont nécessaires pour préserver les infrastructures et identifier les auteurs des dégradations et violations », a-t-il déclaré, soulignant qu’aux routes, s’ajoutent des voies ferrées et fluviales. En ce chapitre, M. Katilé reconnaît que celles qui existent sont les vestiges de l’époque coloniale. Le Mali indépendant, disait-il, contrairement à des voisins, est malheureusement à la traîne, d’où la nécessité de projets garantissant à notre pays un avenir meilleur et pour cause. « Les perspectives qu’offrent au Mali la Transition en cours indiquent une poussée démographique liée à la multiplication et à l’amélioration des capacités des hôpitaux, des Centres de santé de plus en plus dotés au plan technique ».

Pour le président du CESC, quand un pays comme le Mali se prépare à un haut destin, il le prépare avec des infrastructures de base préliminaires et futures

En effet, expliquait-il, l’exploitation des prodigieuses richesses du sous-sol au-delà de l’extraction offre aussi des perspectives de qualité de vie aux populations, de compétitivité et de concurrence aux entreprises du pays. Ces perspectives resteraient de simples visions si routes et chemins de fer, biefs navigables aménagés et installations aéroportuaires ne se densifient davantage pour que le pays en tire le maximum de profit. Les transports sont à la fois des moyens et facteurs de développement économique et de brassage, d’interpénétration des populations. Ils contribuent ainsi à la cohésion sociale, à l’unité nationale, y parvenir n’est pas chose facile. « Il faut donc à l’Etat, aux collectivités, d’entraîner les hommes d’Affaires à sortir de l’entrepreneuriat solitaire pour mettre sur pied de véritables entreprises de transport sur terre, sur fleuve et dans le ciel afin d’intensifier et sécuriser davantage la mobilité des personnes et des biens, approfondir le vivre ensemble, la connaissance réciproque », a insisté M. Katilé. Il soulignera qu’à ce niveau, un important programme de construction de routes, de chemins de fer, d’aménagement des biefs navigables et d’aéroports à l’intention des acteurs privés et nationaux, étrangers et citoyens du pays doit être lancé. Chacun, dans son segment de marché, de milieu pour susciter le développement endogène, la satisfaction de leurs habitants ne serait-ce que dans les biens essentiels, doit s’engager résolument. Dans ce cadre…..

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Le Soir de Bamako

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