DÉGRADATION DE LA SITUATION SÉCURITAIRE : LE MAIRE DE LA COMMUNE URBAINE DE KOULIKORO PREND DES MESURES FORTES
En raison de la dégradation de la situation sécuritaire, le maire de la commune urbaine de Koulikoro a pris un certain nombre de mesures. Celles-ci concernent la circulation des engins. Le maire a tenu à porter ces décisions à la connaissance de la population par le biais d’un communiqué diffusé hier, lundi.
Le maire de la commune urbaine de Koulikoro, qui motive ces mesures par l’aggravation de la situation sécuritaire, a indiqué dans son communiqué que la circulation des engins est désormais soumise à des restrictions dans la commune. Il y est précisé qu’il est interdit de transporter du carburant par pirogue de 18 heures à 6 heures. Les gros porteurs sont interdits de circulation de 19 heures à 6 heures. Quant aux tricycles et aux engins à deux roues, leur circulation est interdite de 20 heures à 6 heures. Le transport et la distribution de carburant par pirogue sur le fleuve sont également interdits durant cette même tranche horaire, de 18 heures à 6 heures. Le communiqué avertit que tout contrevenant s’exposera aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Le maire affirme compter sur la bonne compréhension de tous.
Il convient de rappeler que la région de Koulikoro fait partie des zones affectées par la crise sécuritaire qui frappe le pays depuis plusieurs années. Plusieurs cercles de la région sont régulièrement pris pour cibles par des groupes armés terroristes.
Il y a quelques jours, une commune de la région a subi un assaut barbare et lâche mené par des hommes armés non identifiés. Des localités comme Sirakorola, Niamina ou Banamba sont régulièrement visitées par des individus armés qui cherchent à imposer leur loi à des populations sans défense. Les forces armées sont également visées par ces hommes armés sans foi ni loi, qui continuent d’entretenir l’insécurité. Face à la recrudescence des attaques, plusieurs régions ont instauré un couvre-feu. C’est notamment le cas de Tombouctou et de Ségou, où les autorités ont pris cette mesure pour renforcer la lutte contre le phénomène.
Située non loin de la capitale, la ville de Koulikoro serait, selon certaines sources, dans le viseur de groupes armés en raison de la présence de l’école militaire. En instaurant ces nouvelles restrictions, le maire de la commune urbaine de Koulikoro entend ainsi jouer sa partition dans la lutte contre l’insécurité sur son territoire. ■
LAYA DIARRA
