MANDAT DE 5 ANS RENOUVELABLE POUR ASSIMI GOÏTA : LA FAILLITE DE L’ÉLITE POLITIQUE EN CAUSE !

 MANDAT DE 5 ANS RENOUVELABLE POUR ASSIMI GOÏTA : LA FAILLITE DE L’ÉLITE POLITIQUE EN CAUSE !

La question se pose enfin de savoir comment on en est arrivé-là après la déferlante qui a entraîné la chute du régime IBK ? Rappelons que c’était un conglomérat d’acteurs politiques et d’organisations se réclamant de la société civile qui constitutuaient le M5-RFP… Où sont partis aujourd’hui tous acteurs ?

C’est dire en fin de compte que le Président de la Transition en est là parce que quelque part, nos vaillants acteurs du Mouvement démocratique ont échoué. Toute autre explication releverait de l’hypocrisie ! Comme l’a si bien dit un observateur, Assimi ne veut pas organiser des élections, parce qu’il a peur de devoir affronter un adversaire politique qui incarne réellement une autre voie pour le pays, un adversaire susceptible de faire trembler Kati qui est malheureusement introuvable dans le Mali d’aujourd’hui ! « Et c’est là que réside le véritable drame malien », dit-il, parce que nous n’avons pas affaire à un régime fort, mais à une « opposition molle, une société civile somnolente, une jeunesse désabusée ou instrumentalisée ».

Pendant que Assimi Goïta verrouille les institutions, dit-il, manipule les délais, neutralise les contre-pouvoirs, il n’y malheureusement personne pour le défier dans la rue, dans l’imaginaire collectif, dans la symbolique du pouvoir, si bien qu’un homme politique se définit par sa capacité à transformer les contraintes en opportunités.

Assimi nage donc au sommet de l’État parce qu’il y a un vide à combler, en l’absence d’un leader digne de ce nom qui aurait dû se lancer, non pas dans une course aux parrainages ou aux alliances stériles, mais dans une bataille pour les cœurs, pour les esprits… En lieu et place, nous assistons plutôt au spectacle pathétique d’une ancienne classe politique engourdie, qui ne rêve que de sa revanche électorale, et d’une nouvelle génération trop occupée à se regarder dans les miroirs d’Instagram.

Et selon notre observateur, les militaires au pouvoir n’ont pas détruit la démocratie malienne, ils l’ont simplement trouvée déjà enterrée sous les décombres d’ambitions ratées et de luttes intestines, l’une des illustrations parfaites étant que ceux qui prétendent être des opposants attendent que le régime tombe de lui-même… Aussi pour lui, l’alternative à cette situation suppose un minimum de courage, une vision claire, un sens du sacrifice, le chemin vers Koulouba n’étant pas pavé de deals, mais de luttes ! ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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