LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS 25 DISTRICTS CIBLES AU MALI D’ICI 2027 : LA CAGNOTTE DU PROGRAMME NATIONAL EXPLOSE AVEC UNE SUBVENTION DE PLUS DE 55 MILLIARDS DE FRANCS CFA

 LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS 25 DISTRICTS CIBLES AU MALI D’ICI 2027 : LA CAGNOTTE DU PROGRAMME NATIONAL EXPLOSE AVEC UNE SUBVENTION DE PLUS DE 55 MILLIARDS DE FRANCS CFA

La directrice générale du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le médecin-colonel Aissata Koné, a présidé une conférence marquant le lancement de la subvention GC7, hier mardi 4 février 2025. Il s’agit d’un appui financier de Catholic Relief Services (CRS), estimé à plus de 55 milliards de francs CFA, destiné à la lutte contre le paludisme à travers le financement du Fonds mondial. L’événement s’est déroulé en présence du représentant résident de CRS, Dr Cheick Sidiya Gassama, du directeur adjoint du PNLP, Dr Aliou Sidibé, et du conseiller de la directrice, Dr Vincent Sanogo.

La rencontre a été marquée par l’intervention du représentant résident de CRS, Dr Cheick Sidiya Gassama, suivie des mots de la directrice générale du PNLP, le médecin-colonel Aissata Koné, puis d’une présentation des réalisations. Il ressort des déclarations de tous les intervenants qu’au Mali, le paludisme constitue l’une des priorités de la politique nationale de santé et demeure la première cause de morbidité et de mortalité, selon les données du Système national d’information sanitaire de 2023. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées. Le taux d’incidence est passé de 133 % en 2018 à 151 % en 2023. Pour les enfants de moins de 5 ans, il est passé de 224 % à 285 % sur la même période.

Considéré comme l’une des priorités de la politique nationale de santé, d’importantes ressources ont été investies au cours de la dernière décennie par le gouvernement malien, à travers le PNLP, avec l’appui des partenaires pour le développement, afin de réduire le fardeau du paludisme et d’accélérer les progrès vers son élimination.

Dans sa politique de lutte contre ce fléau, le Mali bénéficie d’un important appui financier du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Cet appui a permis la mise en œuvre des interventions prioritaires dans le cadre du cycle de financement. Les principales interventions de cette nouvelle subvention comprennent, entre autres, la lutte antivectorielle à travers la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide.

En effet, Catholic Relief Services a été retenu comme récipiendaire principal par le Comité de coordination nationale et le Fonds mondial pour la mise en œuvre de cette nouvelle subvention dédiée au paludisme. Le Programme national de lutte contre le paludisme et CRS unissent leurs efforts pour améliorer la qualité des soins et renforcer les services de lutte contre le paludisme dans le pays. Tout au long du projet, CRS reste un partenaire clé aux côtés du gouvernement malien, déployant des initiatives innovantes et soutenant les structures de santé locales pour une prise en charge efficace des patients. Grâce à l’appui de CRS, le PNLP a formé des agents de santé, amélioré les protocoles de traitement et la disponibilité des ressources essentielles, telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide, les tests de diagnostic rapide (TDR) et les médicaments antipaludiques.

Selon la directrice générale du PNLP, CRS a joué un rôle déterminant dans le renforcement du système de santé malien en intégrant des outils digitaux pour une gestion optimisée des données et en soutenant des campagnes de sensibilisation qui ont mobilisé les communautés à travers le pays.

Ces efforts conjoints illustrent l’engagement indéfectible de CRS à accompagner le Mali dans la lutte contre le paludisme, tout en œuvrant pour un système de santé résilient, capable de répondre aux défis sanitaires, a fait savoir le représentant résident. Au cours des trois années du projet, des cas confirmés de paludisme ont été traités conformément au protocole national de prise en charge. Les résultats obtenus ont été rendus possibles grâce à un accompagnement de proximité, à la disponibilité des intrants et au renforcement des capacités des prestataires sur le diagnostic rapide et la prise en charge, à travers des supervisions et des formations magistrales des acteurs. Les principaux conférenciers ont insisté sur la synergie des efforts pour venir à bout de la maladie. Ils ont tous souligné l’importance du changement de comportement pour atteindre l’objectif d’élimination à l’horizon fixé.

« Si l’État et les partenaires sont engagés dans le combat, il faut que les communautés s’impliquent également », a confié le médecin-colonel Aissata Koné, directrice nationale du PNLP, qui se réjouit de la subvention de plus de 55 milliards de francs CFA, un soutien précieux pour mener la lutte contre ce fléau. ■

LAYA DIARRA

Sarah TRAORE

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