PLAINTE DÉPOSÉE AU PÔLE DE LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ : LES TRANSPORTEURS REFUSENT LES EXCUSES D’ABOUBACAR SIDIKI FOMBA !

Les syndicats des chauffeurs rejettent la demande de pardon d’Aboubacar Sidiki Fomba. Une plainte a été déposée contre lui auprès du tribunal spécialisé du pôle de lutte contre la cybercriminalité, indiquent des sources. Le membre du Conseil national de Transition (CNT) avait accusé ouvertement certains chauffeurs maliens de camions-citernes de collaborer avec les terroristes en leur vendant du carburant.
Suite à ces allégations, le Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) a demandé à la justice malienne d’ouvrir une enquête contre le conseiller. Pour les syndicats des transporteurs, deux cas de figure se présentent : soit Dr Aboubacar Sidiki Fomba apporte les preuves de ses allégations devant la justice et les chauffeurs mis en cause répondront de leurs actes, soit il devra répondre lui-même pour diffamation, car les accusations sont trop graves pour rester sans suite.
Ainsi, le CMTR a menacé de cesser toute activité jusqu’à ce que Fomba apporte les preuves de ses déclarations devant les autorités judiciaires.
Hier, des sources indiquent que le SYNACOR, tout en optant pour le dépôt de plainte, considère la demande de pardon comme une marque de mépris à l’endroit des chauffeurs qu’il avait accusés de collaborer avec les terroristes. Avec cette nouvelle action, de nombreux Maliens s’interrogent sur le sort qui sera réservé au membre du CNT, qui avait déjà fait l’objet d’une plainte initiée par la communauté soninké. Le controversé membre de l’organe législatif de la Transition, Dr Aboubacar Sidiki Fomba, avait à l’époque tenu des propos jugés offensants envers la communauté Soninké.
Cette dernière, à travers son association culturelle, avait porté plainte contre lui.
Cependant, Dr Fomba n’avait pas fait l’objet de poursuites ni de sanctions, malgré la gravité des faits. C’est pourquoi certains Maliens se demandent aujourd’hui si celui qui avait échappé à une action judiciaire de la communauté Soninké laissera cette fois-ci des plumes dans cette nouvelle confrontation avec les syndicats de chauffeurs, qu’il a, selon eux, diabolisés par des accusations graves. ■
LAYA DIARRA