LES 12 COMMUNES DE KÉNIÉBA LÉSÉES DE LEURS DROITS : QUAND QUATRE SOCIÉTÉS MINIÈRES DU CERCLE DÉFIENT LA JUSTICE MALIENNE !

 LES 12 COMMUNES DE KÉNIÉBA LÉSÉES DE LEURS DROITS : QUAND QUATRE SOCIÉTÉS MINIÈRES DU CERCLE DÉFIENT LA JUSTICE MALIENNE !

Créé sous le récépissé n°2019-33/PCK du 12 septembre 2019, Wassa Ton est une association regroupant les jeunes des 12 communes du cercle de Kéniéba, pour qui elle se bat depuis contre l’injustice, notamment pour ce qui du désastre sans mesure créé par les sociétés minières dans cette localité au sous-sol riche, mais aux populations laissées pour compte.

Celles-là même pour lesquelles elle vient de remporter une bataille judiciaire contre quatre sociétés, notamment SOMILO-SA, SOMICO-SA, Barrick et B2 Gold, condamnées au paiement de 1 milliards de FCFA au profit des 12 communes du cercle. Des sociétés qui défient aujourd’hui la justice malienne en trainant les pieds pour s’exécuter !

L’Association réclamait la création de plus d’emplois pour les jeunes du cercle ; la restitution à 100 % du fonds des avaries au compte de la communauté de Kéniéba pour booster le développement communautaire; l’accompagnement de toutes les associations du cercle de Kéniéba par les sociétés minières et l’attribution de marchés aux entreprises locales.

Elle exigeait en outre des sociétés minières des actions concrètes de développement dans le cercle notamment la réalisation des routes, la construction des centres de santé, des salles de classes, l’eau et l’électricité au profit des populations. Autant de commodités relevant du strict minimum vital qui manquent encore à Kéniéba. La condamnation des quatre sociétés minières par la Cour d’Appel de Kayes au paiement de 1 milliard de FCFA au profit des populations des 12 communes du cercle n’est que justice face au désastre créé par ces sociétés. En effet, au-delà des conséquences environnementales, l’attrait des mines a causé une surpopulation, des problèmes de santé et une désintégration du tissu social, sans parler de la hausse de la criminalité et de l’insécurité.

L’activité minière a également provoqué une dépossession de vastes étendues de terres cultivables et une pénurie de pâturages, les bras valides quittant les champs pour les mines.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si on va permettre aux sociétés minières mises en cause de continuer à fouler au pied les décisions de la justice malienne ? ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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