UN TOURNANT MAJEUR DANS LA PRISE EN CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS : LE CNT DONNE SON QUITUS POUR LA CRÉATION DE L’OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS, MILITAIRES ET VICTIMES DE GUERRE DU MALI

Réunis en séance plénière de délibération, les membres du Conseil national de transition (CNT) ont examiné et adopté à l’unanimité, hier lundi 30 juin 2025, le projet de loi portant création de l’Office national des anciens combattants, militaires et victimes de guerre au Mali.
Initié par le ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le ministre, général de corps d’armée Sadio Camara, s’est réjoui de cette adoption, qui marque un tournant dans la prise en charge des anciens combattants, militaires et victimes de guerre du Mali. Créé par ordonnance en date du 28 mars 2002, l’Office national des anciens combattants, militaires retraités et victimes de guerre du Mali, en abrégé ONACMRVGM, a pour mission d’assurer la gestion administrative des anciens combattants, militaires retraités et victimes de guerre. À ce titre, il est chargé de : suivre le traitement des dossiers de pension militaire ; assurer le suivi des effectifs au niveau des différentes régions et du district ; participer à la préparation et à la mobilisation de la réserve.
Après deux décennies d’application, ce texte, qui confère à l’Office le statut d’établissement public national à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, a montré ses limites, notamment dans la prise en charge des anciens combattants, des militaires retraités et des victimes de guerre.
Ainsi, l’application du statut d’établissement public national au sein des armées s’est heurtée à des difficultés qui ont entravé l’épanouissement de l’Office. En outre, suite à l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 21 mars 2023 portant statut général des militaires, dans le cadre de la militarisation du personnel de la police nationale et de la protection civile, ainsi que du décret du 21 septembre 2023 fixant le statut particulier de la réserve des forces armées et de sécurité, il est paru opportun de relire ladite ordonnance en vue de permettre à l’Office de jouer pleinement son rôle dans la mise en application des dispositions de ces deux textes. L’adoption du texte permettra d’introduire des innovations importantes. Par ailleurs, l’érection de l’Office en établissement militaire social doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, à l’instar des autres établissements militaires, permettra de lui donner plus de visibilité et d’harmoniser sa gestion avec celle des autres structures des forces armées et de sécurité. La création de l’Office répond ainsi à un impératif de prise en charge de la gestion administrative des anciens combattants, militaires retraités et des victimes de guerre des forces de défense et de sécurité.
Cette gestion s’étend aussi bien au recensement des personnels, à leur immatriculation, à la délivrance de pièces d’identification, à la constitution des dossiers de pension et leur suivi, qu’aux régularisations et aux liquidations de droits spéciaux.
En termes de collaboration, il est à noter que l’Office travaille en synergie et en parfaite symbiose avec toutes les structures ayant pour vocation l’amélioration des conditions de vie et le bienêtre des militaires retraités et des victimes de guerre. Compte tenu de l’importance de cette structure, les conseillers du CNT ont donné leur quitus, à la grande satisfaction du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général de corps d’armée Sadio Camara, qui a déclaré que cette adoption marque un tournant majeur dans la prise en charge des anciens combattants, militaires retraités et victimes de guerre au Mali. ■
LAYA DIARRA