RECRUDESCENCE DE L’INSÉCURITÉ DANS LE CERCLE DE BAFOULABÉ : DEUX (2) AGENTS DES EAUX ET FORÊTS TUÉS ET UN AUTRE BLESSÉ DANS LA COMMUNE DE BAMAFÉLÉ
La région de Kayes est de plus en plus confrontée à des attaques violentes. Des individus non identifiés ont pris pour cible trois (3) agents des eaux et forêts dans la commune rurale de Bamafélé, cercle de Bafoulabé.
Selon les informations disponibles, le dimanche 11 mai 2025, des forestiers relevant du cantonnement des eaux et forêts de Bafoulabé, de retour d’une mission de surveillance, sont tombés dans une embuscade tendue par des individus non identifiés dans la brousse de Bamafélé, plus précisément dans un hameau de culture appelé Guéry, situé vers Toundidji. L’attaque meurtrière a coûté la vie à deux d’entre eux, dont un jeune stagiaire originaire de Bafoulabé. Le troisième agent, grièvement blessé, a été transporté à Manantali pour y recevoir des soins. Une délégation du service s’est aussitôt rendue sur place pour constater les faits. Les premières analyses excluent l’hypothèse d’un acte terroriste.
Les autorités locales penchent plutôt pour une action criminelle liée à des trafiquants ou exploitants illégaux de ressources forestières.
Les corps des victimes ont été transférés à Manantali, en attendant les procédures judiciaires et l’ouverture d’une enquête plus approfondie. À ce stade, l’identité des auteurs ainsi que les raisons exactes de cette attaque demeurent inconnues. Ce n’est pas la première fois que des agents des eaux et forêts sont victimes d’une attaque dans la région de Kayes. Ce drame relance la question de la sécurité des agents forestiers, souvent exposés à de graves dangers dans les zones reculées du pays. En 2022, deux (2) agents stagiaires avaient été assassinés par des individus armés non identifiés entre Sébékoro et Kassaro, plus précisément entre Ganou et Kondiala, dans le cercle de Kita.
Le Bureau exécutif national du Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux et Forêts (SYNATEF) a fermement condamné cet acte et appelé les autorités à rendre justice. ■
YOUSSOUF KONATE
