JUSTICE : LE DÉLIBÉRÉ DU PROCÈS DES PARTISANS DE L’IMAM DICKO RENVOYÉ AU JEUDI 27 MARS

Le jeudi dernier, selon des informations concordantes, des partisans de l’imam en exil Mahmoud Dicko ont comparu devant un juge au tribunal de grande instance de la commune V du district de Bamako.
Il s’agit de neuf (9) personnes qui ont été arrêtées et incarcérées le 14 février dernier, lors de la journée qui devait marquer le retour au Mali de leur mentor. En exil en Algérie depuis plus d’un an, Mahmoud Dicko a été contraint d’annuler son voyage. Les personnes arrêtées sont poursuivies pour « attroupement illégal ». Leur avocat a plaidé pour leur relaxe pure et simple, expliquant qu’ils avaient prévenu le gouverneur du district de leur intention de se rendre à l’aéroport pour accueillir l’imam, sans avoir reçu de réponse ni de notification d’interdiction.
Le procureur a demandé la relaxe pour certains d’entre eux, qui ont assuré être sortis ce jour-là par curiosité.
Pour ceux qui ont reconnu être sortis pour répondre à l’appel des partisans de l’imam, un an de prison avec sursis a été requis à leur encontre. Ancien président du Haut Conseil Islamique et ancienne autorité morale du mouvement de contestation au Mali, l’imam Mahmoud Dicko vit en Algérie, où il est en exil depuis plus d’un an. Son retour avait été annoncé pour le 14 février par ses partisans, qui avaient lancé un appel à la mobilisation. Craignant des débordements, les autorités ont mis en place un impressionnant dispositif de sécurité au niveau de l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako-Sénou, ainsi que tout au long des principaux axes, afin d’éviter tout rassemblement. Quelques jours après ces événements, l’un des leaders du groupe, Daouda Magassa, a été enlevé par des inconnus. Après quelques semaines sans nouvelles de ce lieutenant de l’imam Mahmoud Dicko, il a été relâché par ses ravisseurs.
Cependant, un mystère demeure quant aux auteurs de ce kidnapping, Magassa continuant de garder le silence sur les circonstances de son enlèvement. ■
LAYA DIARRA