CHARTE NATIONALE POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE : ÉCHANGES HOULEUX, MAIS FRUCTUEUX ENTRE LA COMMISSION DE RÉDACTION ET LES PARTIS POLITIQUES !

 CHARTE NATIONALE POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE : ÉCHANGES HOULEUX, MAIS FRUCTUEUX ENTRE LA COMMISSION DE RÉDACTION ET LES PARTIS POLITIQUES !

La Commission de Rédaction du projet de Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale, conduite par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga, continue avec sa série de consultation des forces vives de la nation.

Après donc les autorités et légitimités traditionnelles, les représentants des confessions religieuses, la confrérie des chasseurs et les communicateurs traditionnels, les organisations de la société civile, le lundi 17 février, c’était le tour des partis politiques et associations à caractère politique, et les syndicats d’être reçus, hier 18 février 2025, par la Commission. Ce qu’on peut d’ores et déjà dire, c’est que les échanges ont très houleux les entre les membres de la Commission de Rédaction et les partis politiques, mais fructueux quand-même, toute chose qui dénote de l’intérêt que les deux parties accordent à ce grand projet initié par le Président de la Transition, le Général Assimi Goita, dans le seul but de la préservation de l’unité et de la cohésion nationale.

Et c’est justement ce qu’a dit le Président de la Commission, le Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga dans son propos introductif. En effet, tout en saluant les efforts de toutes les organisations présentes dans ce processus dynamique enclenchée depuis le Dialogue Inter-Malien à l’élaboration de l’Avant-projet de charte, il a insisté sur la nécessité de parvenir à un travail entièrement inclusif, comme souhaité par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goita, qui a clairement indiqué que le rôle de la commission est d’élaborer un texte devant constituer un document de référence concourent à la sécurité, à la réconciliation, à la cohésion sociale et au vivre ensemble au Mali. Rappelons que l’exercice vise à recueillir les contributions des forces vives de la nation pour enrichir le document avant sa finalisation. Il se décompose en 10 titres et 72 articles. Le Titre I porte sur les dispositions générales ; le Titre II parle de la nation, de l’État, de l’État nation et des valeurs partagées ; le Titre III est consacré à la paix, à la culture de la paix ; le Titre IV porte sur la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble ; le Titre V porte sur l’éducation, l’éducation à la culture de la paix et de l’éducation à la culture de la santé.Quant au Titre VI, il porte sur les responsabilités des départements en charge de la Justice, de la Sécurité et de la Défense ; le Titre VII est consacré aux responsabilités des départements en charge de l’Administration du territoire et de la Réconciliation nationale ; le Titre VIII traite des responsabilités des acteurs et des formules d’engagement pour la paix et la réconciliation nationale ; tandis que les deux dernier Titres sont consacrés aux dispositions finales.

Les représentants des partis politiques ont unanimement salué les efforts et l’implication personnelle du Président Ousmane Issoufi Maiga dans la médiation et la libération de leurs 11 camarades politiques qui étaient détenus suite à l’interdiction des activités des partis politiques.

Aussi voient-ils en lui un grand homme, un grand commis de l’Etat, qui pourrait faire encore plus pour assurer au processus en cours un caractère plus participatif et plus inclusif ! C’est pourquoi ils ont insisté sur l’urgence de la moralisation de la vie publique, la gestion rigoureuse des ressources publiques et la justice et la fin de l’impunité, la répartition juste et équitable de la richesse nationale. Beaucoup ont aussi cru que c’était un rendez-vous de faire un procès de la situation actuelle du pays, évoquant l’urgence de l’implication de la commission pour le retour des acteurs politiques réfugiés hors du pays, la libération des détenus politiques et d’opinion si, toutefois, on veut réellement aller à la paix et la réconciliation. Il leur a été gentiment signifié que le rôle de la commission est, en dépit du fait qu’il n’est officiellement établi qu’un malien soit empêché de rentrer au Mali, juste l’élaboration d’une charte pour la paix et la réconciliation, un document qui va servir de référence pour toutes actions, toutes initiatives concourant à la paix et à la réconciliation nationale, à notre vivre ensemble. Peut-être que dans l’application de la charte, une fois finalisée et adoptée, on pourra éventuellement quelle démarche envisagée dans la gestion de certaines situations.

Les partis politiques et les syndicats ont 72 heures pour faire parvenir les propositions, suggestions et amendements. Aujourd’hui, toujours au CICB, ce sera le tour des organisations socioprofessionnelles, du Conseil National du Patronat et des universités d’être reçus par la Commission. ■

MAÏMOUNA DOUMBIA

Sarah TRAORE

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