MOUNTAGA TALL LORS DU DÉBAT SUR LA RELECTURE DE LA CHARTE POLITIQUES: «IL EST PRIMORDIALE QUE NOUS DÉTERMINIONS ENSEMBLE NOS OBJECTIFS POUR LE BIEN SUPÉRIEUR DU PEUPLE MALIEN »

Dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques, et sur initiative du Président du CNID-FYT, des acteurs politiques s’étaient retrouvés, samedi, pour mener une réflexion en vue de la mise en place d’une commission technique aux fins d’harmoniser leurs propositions et points de vue en vue sur la question.
Des propositions qui sont attendues par le ministre délégué en charge du Processus électoral au plus tard le 14 mars prochain. En participant à cette rencontre, selon Me Mountaga Tall, les partis politiques s’engagent ensemble à mener une analyse approfondie du texte principal qui les régit en toute indépendance, sans aucune interférence extérieure. « Il est primordial que nous déterminons ensemble nos objectifs et la direction à prendre pour l’intérêt supérieur du peuple malien qui demeure à la fois nos militants et nos électeurs », a indiqué Me Tall, non pas sans souligner l’impérieuse nécessité pour les partis politiques de parler d’une seule voix, d’où ma mise en place d’une commission technique devant conduire au le débat au sein de la classe politique. Ladite commission est composée du Pr Younouss Hameye Dicko, de l’ancienne ministre Ascofaré Ouleymatou Tamboura, de Seydou Sangaré, un jeune leader politique de 23 ans, et de Me Mountaga Tall lui-même. « Nous avons osé proposer cette équipe pour conduire ces premiers débats. C’est à vous de décider de notre sort… Nous devons ensuite décider de comment nous allons travailler ensemble pour parler entre partis, rien qu’entre partis, de la charte des partis parce que nous sommes conviés à donner des points de vue », a fait savoir le Président du CNID, non pas sans préciser que les participants ont la latitude de valider ou de modifier cette équipe selon leur convenance.
Ils ont dit… Gouagnon Coulibaly de l’URD : « Le présidium qui a été constitué, je pense que c’est la meilleure façon de faire. C’est un bon présidium, on peut continuer avec ce schéma. Je félicite tous les camarades qui sont là, tous les chefs de parti qui sont là, parce que la question qui est posée, c’est une question très importante. C’est une demande du peuple malien et nous devons accéder à cela, tout en aidant les autorités de la Transition afin que ça se passe très bien. Les autorités pouvaient rester avec les experts du gouvernement et sortir un résultat, mais le fait de nous associer, c’est pour pouvoir aller dans le sens de ce qui est bon pour les partis et pour le pays. Je remercie les autorités pour l’initiative, et nous allons accéder à ça ».
Oumar Ibrahim Touré de l’APR : « Commencez à nous rassembler sur la question essentielle qui est la charte des partis politiques, c’est extrêmement important pour nous aujourd’hui. Mais ce que je dois ajouter, c’est que c’est une initiative, mais chaque parti ici présent, comme vient de le dire mon prédécesseur, nous avons tous commencé à réfléchir sur la question. C’est une excellente initiative, nous ne pouvons que vous encourager et vous dire toute notre disponibilité à accompagner ce processus… ». Ascofaré Ouleymatou Tamboura : « Le fait de réunir la grande majorité, sinon l’ensemble des partis politiques pour qu’ils puissent s’exprimer sur un sujet ensemble, je pense que c’est important et c’est quelque chose qui est recherché ».
Pr Younouss Hamèye Dicko : « J’avoue que je suis venu parce que l’invitation a été signée par Maître Mountaga Tall, c’est un jeune vieux compagnon, s’il m’adresse une invitation je vais faire la politesse, la courtoisie d’y répondre moi-même… La nouvelle donne que Maître nous a demandé et que ce soit une réponse collective, donc pour nous au RDS, les conclusions de la commission technique doivent être acceptées par l’ensemble des partis et chaque parti doit répondre à son propre nom, parce qu’il y a des points peut-être qui ne seront pas acceptés par l’ensemble des partis. Ça donne plus de force scientifique à notre réponse plutôt que de faire un papier commun signé par nous, qui pourrait être mal interprété. Donc le RDS pense que le travail de la commission technique est une base excellente. Quand tout le monde se mettra d’accord sur ce texte-là, chaque parti l’inclura dans sa propre réponse. Je pense qu’en dehors de cette préoccupation que je suis chargé de mentionner, nous sommes tout à fait d’accord de nous battre ensemble pour faire prévaloir les options, les idées, les progrès que les partis politiques veulent inscrire dans cette dynamique ».
Seydou Sangaré : « Aujourd’hui, il est dans notre devoir, et c’est un devoir impératif qui nous interpelle tous… Que ça soit la jeunesse, que ça soit les vieux ou les vétérans politiques, nous devons tous accepter d’être ensemble, d’unir nos efforts et nos capacités pour pouvoir réconforter l’avenir politique du Mali ». ■
MAÏMOUNA DOUMBIA