TEMPÊTE AU SYNDICAT DES COMMERÇANTS DU MALI : LE BUREAU NATIONAL DANS L’OEIL DE CYCLONE : UN GROUPE DE FRONDEURS ACCUSENT LE PRÉSIDENT ET L’ATTAQUENT DEVANT LA JUSTICE !
Des commerçants détaillants sont remontés contre le président du bureau du Syndicat National des Commerçants Détaillants (SYNACODEM), dirigé depuis vingt ans par Elhaj Cheick Oumar Sacko.
Les frondeurs ont animé une conférence de presse pour exposer en détail les griefs retenus contre celui qui, selon eux, cherche à s’éterniser à la présidence du syndicat, contre la volonté des commerçants détaillants. Ce fut l’occasion pour les acteurs du commerce de détail d’exprimer leur mécontentement quant à la gestion du président, qui refuse catégoriquement d’organiser un congrès malgré une décision de la justice malienne en ce sens. Lors de cette conférence de presse, tenue dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), les commerçants détaillants, indignés par la gestion qu’ils jugent calamiteuse de leur président, ont formulé une seule exigence : son départ définitif de la présidence du bureau du SYNACODEM.
Boubacar Diabaté, secrétaire aux relations du bureau national, n’a pas mâché ses mots à l’égard de Cheick Oumar Sacko, qu’il accuse de nombreux torts. Face à ce qu’ils considèrent comme des agissements abusifs de l’ex-président du syndicat, les frondeurs demandent aux autorités maliennes de prendre leurs responsabilités. Les participants à la conférence de presse sont catégoriques : « Elhaj Cheick Oumar Sacko n’est plus le président du syndicat. Tout acte qu’il entreprend n’engage que sa personne, et non le SYNACODEM », a déclaré Boubacar Diabaté. Un autre intervenant a enfoncé le clou : « Le désormais ex-président du SYNACODEM, Cheick Oumar Sacko, a transformé le syndicat en une société privée. Nous ne sommes pas d’accord avec sa gestion, et il doit partir. Il ne respecte pas les règles et principes qui régissent notre organisation », a-t-il affirmé. Les frondeurs ont saisi la justice malienne, qui, après avoir constaté la fin du mandat du président, a exigé l’organisation d’assises pour la mise en place d’un nouveau bureau. Lors de la conférence de presse, le collectif a rappelé toutes les actions entreprises pour doter le syndicat d’un organe légal et légitime. Selon eux, Cheick Oumar Sacko défie ouvertement la justice malienne. « Nous ne le reconnaissons plus comme le président du SYNACODEM », a averti le chef de file du groupe, déterminé à en découdre avec lui. Avec la tournure que prend cette affaire, il ne fait aucun doute qu’Elhaj Cheick Oumar Sacko est dans une situation délicate.
Les commerçants détaillants semblent résolus à le destituer. Certains membres extrémistes du groupe déclarent même qu’il est désormais persona non grata au siège du syndicat. Affaire à suivre. ■
LAYA DIARRA
