OUF DE SOULAGEMENT À L’OFFICE DU NIGER : Les 05 agents enlevés à Kolongo libérés par les ravisseurs
Les agents de l’Office du Niger enlevés à Kolongo, dans le cercle de Macina, le lundi 13 janvier 2025, ont été libérés par leurs ravisseurs, a-t-on appris. Aucune information n’a été communiquée sur les circonstances de leur libération.
Pour rappel, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans les locaux de l’Office du Niger à Kolongo, dans le cercle de Macina. Selon certaines sources, les assaillants, au nombre de douze (12) répartis sur six (6) motos, ont enlevé cinq (5) agents de l’Office du Niger et les ont conduits vers une destination inconnue. La non-acceptation ou le non-respect de l’accord local (Benkan) par le village de Kolongo serait à l’origine de ces enlèvements. Certains villages ont accepté de signer des accords locaux avec les groupes terroristes, notamment la katiba de Macina dirigée par le chef terroriste Amadou Koufa.
En revanche, ceux qui ont refusé de coopérer font face à des représailles telles que des attaques, des assassinats ou encore des enlèvements.
Ces représailles provoquent des fuites massives des populations. De nombreux villages du centre du pays, notamment ceux des cercles de Niono et de Macina, se sont vidés de leurs habitants. Les populations des communes rurales fuient les « règles imposées » par les présumés djihadistes pour se réfugier dans les villes. À une certaine période, plusieurs localités de la région de Ségou, telles que Bouyakiweré, Bewani et Pondassaba, s’étaient vidées de leurs populations. D’autres villages du cercle de Macina ont également été touchés, notamment Monépébougou, Tougou, Sougouba, Kolongo, Manindjè et N’Toula. Les quelques personnes restées sur place sont contraintes de se soumettre aux règles imposées par les groupes djihadistes. Parmi ces règles figurent le port obligatoire du voile pour les femmes, l’interdiction de toute activité récréative et le paiement de la zakat.
Tout village ou toute personne refusant de coopérer devient une cible pour ces groupes. ■
YOUSSOUF KONATE
