DRAME SUITE À UNE COLLISION ENTRE DEUX PINASSES BILAN PROVISOIRE : 12 CORPS REPÊCHÉS
Un drame s’est produit dans le secteur de ATTARA avant-hier dimanche. Selon des sources qui rapportent les faits, une collision entre deux pinasses a fait plusieurs morts. Un premier bilan fait état de 12 corps repêchés dans le fleuve.
Les recherches se poursuivent en vue de retrouver d’autres victimes, indiquent les sources, qui précisent que les corps sont acheminés au CSCOM de ATTARA. I l s’agit d’une collision survenue sur le fleuve, au niveau du village de Babi près de ATTARA. L’une des pinasses était en partance pour DIRÉ et l’autre pour Mopti. Selon un usager de la voie fluviale, cet accident a concerné une pinasse d’Issa Maiga et une autre de Boureima Djiby. Le 11 novembre dernier, fautil le rappeler, le chavirement d’une pinasse avait fait une dizaine de morts et causé des dégâts importants. En effet, dans la nuit du 10 au 11 novembre 2024, un accident de pirogue était survenu près de la localité de BER.
La pinasse naviguait sur l’axe Mopti-Gao avec à bord plusieurs dizaines de personnes lorsqu’elle a chaviré, faisant plusieurs morts et des dégâts matériels.
Avec l’insécurité marquée par un blocus sur les axes routiers, les voyageurs privilégient le voyage à bord des pinasses sur le fleuve. Ces pinasses, très convoitées, quittent pour la plupart la Venise malienne (Mopti) à destination des villes du nord : Niafounké, Diré, Tombouctou et GAO. Des dizaines de tonnes de marchandises sont transportées par ces pinasses de fabrication traditionnelle, sans aucune norme sécuritaire. La Compagnie Malienne de Navigation (COMANAV), qui assure la desserte sur le fleuve, est aujourd’hui en arrêt total pour des raisons sécuritaires. Le bateau Tombouctou a subi un assaut des forces du mal, qui l’ont complètement détruit, suscitant la peur chez tout le monde.
Les pirogues restent les moyens de transport utilisés par une grande partie des populations du centre et du nord du Mali pour rallier les localités riveraines du Niger et de ses affluents. ■
LAYA DIARRA