INSÉCURITÉ DANS LA REGION DE BANDIAGARA À L’APPROCHE DE L’HIVERNAGE : LES PAYSANS S’INQUIETENT ET DEMANDENT AUX AUTORITÉS DE SÉCURISER LES TRAVAUX CHAMPETRES

 INSÉCURITÉ DANS LA REGION DE BANDIAGARA À L’APPROCHE DE L’HIVERNAGE : LES PAYSANS S’INQUIETENT ET DEMANDENT AUX AUTORITÉS DE  SÉCURISER LES TRAVAUX CHAMPETRES

A l’approche de l’hivernage, l’insécurité est montée d’un cran dans certaines parties du pays. Face à cette recrudescence, les paysans de la région de Bandiagara, particulièrement de Diallassagou s’inquiètent et interpellent les autorités à prendre des dispositions pour sécuriser les travaux champêtres.

La semaine dernière, dix-neuf civils ont été froidement assassinés par des hommes armés dans leurs champs à Diallassagou dans le cercle de Bankass, région de Bandiagara. Un massacre qui a été condamné par l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Culture Dogon « Ginna Dogon ». D’ailleurs dans sa réaction, ‘‘Ginna Dogon’’ a appelé les autorités à redoubler d’ardeur pour mieux assurer la sécurité des personnes et des biens au Centre du Pays. C’est vrai qu’un calme précaire règne dans la zone, cette tuerie a suscité l’inquiétude des cultivateurs qui envisagent des dispositions pour sécuriser les travaux champêtres. Le président de la jeunesse de Diallassagou assure que des initiatives sont en cours pour que les paysans puissent vaquer aux travaux champêtres. « C’est aux autorités de prendre des mesures pour qu’on puisse au moins quand même bien accueillir l’hivernage », recommande Sadou Guindo, président de la jeunesse, ajoutant qu’ils se sont concertés sur la question.

« Nous avons dit qu’on n’a qu’à essayer d’évoluer avec les Forces de Défense et de Sécurité, de prendre certaines mesures avant qu’on ne commence à faire les défrisages », a-t-il expliqué.

Le massacre des civils à l’approche de l’hivernage est une méthode employée par les groupes terroristes dans cette zone. Elle consiste à semer le maximum de panique au sein des populations qui sont généralement des cultivateurs afin de les empêcher de suivre normalement les travaux champêtres. Il y a deux ans, à la période, une attaque terroriste similaire a visé les villages de Diallassagou, Dianwéli et Deguéssagou, causant plus de 250 civils innocents tués, des blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels (boutiques, maisons, stockages de vivres et des greniers brûlés, et des bétails emportés).

YOUSSOUF KONATE

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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