UN VISAGE S’AFFICHE ENFIN À LA TRANSITION CIVILE EN EXIL : ADAMAN TOURÉ, CHEF DE FILE OU FAIRE-VALOIR ?
En dépit des mises en garde du Procureur du Pôle National chargé de la lutte contre la Cybercriminalité, les initiateurs de la Transition civile du Mali en exil n’en démordent pas.
En effet, comme annoncé dans leur première déclaration, ils annoncent avoir tenu leur Assemblée citoyenne en ligne le 18 mai dernier, à l’issue de laquelle, un certain Adaman Touré, qui serait l’initiateur du gouvernement de transition civile, a été élu président dudit parlement. Un autre, du nom de Mohamed Ag Ahmedou a été désigné Secrétaire Général du gouvernement. A part ces deux, l’identité de tous les autres membres dudit gouvernement restra cachée, du jusqu’à ce que leur sécurité et celle de leur famille soient assurées. Voici comment se sont déroulés les travaux de la fameuse Assemblée citoyenne « L’Assemblée citoyenne du Mali en exil s’est réunie ce jour 18 mai 2024 en ligne, une première de l’histoire de notre pays.
La session parlementaire a réuni les délégués des partis politiques, d’organisations de la société civile ainsi que des personnalités publiques non partisanes.
Chaque délégué a été élu par ses pairs pour siéger de plein droit dans l’Assemblée. Les délégués se sont constitués Assemblée citoyenne du Mali, unique organe législatif honorable en République du Mali. L’Assemblée a élu Monsieur Adaman TOURE, l’initiateur de la Transition civile du Mali en exil et délégué représentant le parti Benbaw Tinetabagaw – Dignitaires des Institutions natives, président du bureau et de l’institution. L’Assemblée a élu Monsieur Mohamed Ag Ahmedou, personnalité publique non partisane, secrétaire général du gouvernement. Il est chargé de conduire les consultations en vue de l’élection des membres du gouvernement samedi 25 mai 2024. Les noms des membres du gouvernement seront rendus public à l’issu de leur élection. Malgré la traque des démocrates et les mesures d’intimidations du peuple malien énoncées dans un communiqué du procureur de la République soumis à la junte, les délégués venus en majorité du Mali ont répondu en grand nombre à l’appel à la mobilisation citoyenne.
En raison des menaces qui pèsent sur eux, l’institution ne dévoile pas l’identité de ses membres ni celle des organisations qu’ils représentent à l’exception de celle du président.
En application du principe de publicité du travail législatif la presse a été invitée à la séance. Dès que la sécurité des délégués et celle de leurs proches le permettent, les séances seront diffusées en ligne et en direct. Le principe de publicité instaure la confiance dans les autorités de Transition civile. La transparence crée la confiance et permet également d’exercer le contrôle. Nous présentons nos excuses aux délégués et aux invités qui n’ont pas pu joindre la session en ligne en raison de la limite de 100 participants à la séance du jour. En raison des contraintes liées à la vie parlementaire en ligne et en exil, seuls quelques délégués supplémentaires seront les bienvenus. Les travaux de session se poursuivent et s’articulent sur l’élaboration du règlement intérieur de l’Assemblée, de la charte de la Transition ainsi que de l’élection des membres du gouvernement.
Ils ne manquent cependant pas de culot et d’audace ces gens, si bien que leur démarche et l’architecture institutionnelle qu’ils veulent expérimenter sont en déphasage avec les réalités maliennes.
Comment entendent-ils défendre le peuple malien étant exil ? Les partis et organisations de la société civile dont ils évoquent viennent d’où? Concernent-ils les partis politiques et organisations de la société présents au Mali ? Enfin, Adaman Touré est-il le vrai initiateur de ce gouvernement de transition civile en exil ou un simple faire-valoir ? Les jours prochains nous édifieront ! ■
MAÏMOUNA DOUMBIA
