L’AMBASSADEUR DES ETATS UNIS AU MALI A LA CELEBRATION DE LA 17EME EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA PALUDISME : « L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT DES USA EN FAVEUR DE LA SANTE ET DU BIEN-ETRE DE TOUS LES MALIENS EST PLUS SOLIDE QUE JAMAIS », A CONFIE RACHNA KOHONEN

 L’AMBASSADEUR DES ETATS UNIS AU MALI A LA CELEBRATION DE LA 17EME EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA PALUDISME : « L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT DES USA EN FAVEUR DE LA SANTE ET DU BIEN-ETRE DE TOUS LES MALIENS EST PLUS SOLIDE QUE JAMAIS », A CONFIE RACHNA KOHONEN

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré hier 25 avril 2024, la 17ème édition de la journée mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre le Paludisme. L’événement a donné lieu à une grande manifestation à Quinzambougou en Commune II du District, sous la haute présidence du secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Guindo, représentant Madame le ministre Assa Badiallo Touré. La cérémonie s’est déroulée en présence des responsables des services techniques du ministère de la Santé, de la directrice du PNLP, du Représentant résident du bureau de l’OMS, Dr Christian Itama et de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali son Excellence Rachna Kohonen. Plusieurs interventions ont été enregistrées à cette occasion. D’abord les mots de bienvenue du chef de quartier, puis ceux du chef de la délégation spéciale de la Mairie de la Commune II.

Instituée depuis 2007 par l’Organisation Mondiale de la Santé, le thème de la journée mondiale/semaine nationale de lutte contre le paludisme 2024 est : « Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme ». Ce thème interpelle l’ensemble de la communauté internationale et nationale surtout dans les domaines de la santé.

En effet,  le texte fondateur, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adopté par l’Assemblée Générale de l’ONU le 10 décembre 1948, affirme que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » et que « chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».  L’égalité des sexes, aussi connue sous les termes d’égalité des genres, est le principe selon lequel les femmes et les hommes doivent recevoir un traitement égal et ne doivent pas être victimes de discrimination basée sur leur appartenance à l’un ou l’autre genre. Depuis le début des années 1990, une nouvelle réponse mondiale a été apportée à la lutte contre le paludisme. Cette riposte mondiale a permis de prévenir entre 2019 et 2023 près de deux (02) milliards de cas de paludisme et d’éviter environ 10 millions de décès. Malgré ces avancées, le paludisme demeure un problème de santé publique dans nos Etats. Comme l’atteste le rapport 2023 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui stipule qu’en 2022 dans le monde, le nombre de cas de paludisme a été estimé à 249 millions soit une augmentation de 5 millions de cas par rapport à 2021. Quant au nombre de décès associés au paludisme, il est passé de 619.000 en 2021 à 608.000 en 2022 soit une légère baisse de 11.000 cas. 

La région Afrique de l’OMS continue de payer le plus lourd tribut du paludisme. En 2022, l’ensemble de la région a enregistré 94 % de tous les cas de paludisme soit 233 millions de cas ; 95 % de tous les décès dus au paludisme soit 580.000 décès

Près de 78 % de tous les décès dus au paludisme dans la région concernent des enfants de moins de 5 ans.  L’augmentation du nombre des cas de paludisme durant ces dernières années s’expliquerait aussi par les perturbations du système de santé causées par la pandémie de Covid-19. L’initiative High Burden to High Impact (HBHI), a été mise en place pour soutenir les onze (11) pays où le paludisme sévit le plus au monde dont le Mali, dans leurs efforts pour retrouver la voie du contrôle et à terme, de l’élimination du paludisme. Après une évaluation de cette initiative au Mali, force est de constater que les attentes ne sont pas comblées à hauteur de souhait d’où un accompagnement accru en faveur de la lutte contre le paludisme. C’est pourquoi, l’OMS souligne qu’il est capital de poursuivre les efforts de prévention, de détection et de traitement du paludisme dans les pays dont le système de santé est fragile. Au Mali, la lutte contre le paludisme est l’une des priorités de la politique nationale de santé.  Selon les données du Système Local d’Information Sanitaire, le paludisme constitue la première cause de morbidité avec un taux de 37,7% et de mortalité avec un taux de 24,4%, Source : DHIS2 2023. Toujours selon le SLIS, les établissements de santé ont enregistré 3.339.600 cas confirmés de paludisme dont : 2.338.770 cas simples et 1.000.830 cas graves avec malheureusement 1.191 décès enregistrés dans les formations sanitaires (Source : DHIS2, 2023). Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées par ce fléau. Face à ces problématiques d’une extrême gravité, le gouvernement avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers a entrepris des actions énergiques de lutte contre cette maladie parmi lesquelles : La gratuité du traitement pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes ; La gratuité des tests de diagnostic rapide ;  L’organisation des campagnes de chimio prévention chaque année et les campagnes de distribution des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides (MII) tous les trois ans sur toute l’étendue du territoire. Ces différentes interventions ont permis d’atteindre certains résultats au cours de ces dernières années, à savoir :Réduction du taux d’incidence du paludisme de 172 ‰ en 2022 à 151 ‰ en 2023 ;   98% des cas suspects ont bénéficié d’un test de confirmation avec 67% de positivité des tests en 2023 ; 3.511.098 enfants ayant reçu les médicaments de la CPS en 2023 ; Proportion de ménages avec au moins une Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide pour 2 personnes, estimée à 91% selon EIPM 2021 contre 55% ;Proportion des Femmes Enceintes ayant reçu au moins 3 doses de TPI lors des CPN estimée à 49% en 2023 contre 47% en 2022.

Pour les résultats encourageants déjà enregistrés, le représentant du ministère au nom des plus hautes autorités du pays, a adressé ses sincères remerciements à tous les partenaires qui ont accompagné et continuent d’accompagner le ministère de la Santé et du Développement Social dans sa croisade contre le paludisme. Cette synergie d’actions entre le Mali et ses partenaires selon lui, a donné naissance à un nouvel espoir pour la population malienne dans l’élimination du paludisme. En 2022, l’Afrique a enregistré en elle seule environ 94 % des cas de paludisme et 95 % des décès dus au paludisme dans le monde. Une étude de l’OMS et du Fonds mondial publiée en 2021, a estimé que les enfants de moins de 5 ans des ménages les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne avaient 5 fois plus de risque d’être infectés par le paludisme que ceux des pays développés. Concernant toujours l’équité aux soins de santé, y compris la prévention et la prise en charge des cas du paludisme, l’OMS recommande aux pays affectés de mieux adapter leurs politiques et stratégies de lutte en faveur des catégories le plus souvent défavorisées dans la société. L’élimination du paludisme dans au moins 35 pays et la prévention de la réapparition du paludisme dans tous les pays où il a disparu. Suite au retard constaté relatif aux progrès vers ces objectifs, l’OMS et le Partenariat RBM ont lancé en 2018 l’initiative « D’une charge élevée à un fort impact ». Cette initiative déploie une approche ciblée et fondée sur des données fiables pour lutter de manière durable et équitable contre le paludisme dans les pays les plus touchés. Ainsi, les 11 pays les plus touchés de la région africaine y compris le Mali et qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme, font partie de cette initiative et qui permet d’accélérer la lutte contre le paludisme en vue d’atteindre les objectifs cités ci- haut.

Le diplomate Américain a soutenu à cette occasion que le Mali a accompli de grands exploits dans la lutte contre le paludisme et que le gouvernement Américain a été à ses cotés à chaque étape

Selon les dires de l’Ambassadeur Américain, depuis 2008 le gouvernement des USA a investi trois cent soixante-quatre millions de dollars, soit plus de deux cent trente milliards de Francs CFA dans le programme de lutte contre le paludisme au Mali. Il a rappelé qu’en 2023, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) grâce au financement de l’initiative présidentielle des Etats Unis contre le paludisme (PMI), a fourni et distribué plus d’un million huit cent mille moustiquaires imprégnées d’insecticide. Les USA selon elle, ont contribué au traitement et à la protection de plus de neuf millions d’enfants contre le paludisme. A cette occasion toutes actions en faveur du Mali dans le secteur de la santé ont été évoquées par l’Ambassadeur des USA accrédité auprès du Mali, son Excellence Madame Rachna Kohonen.

LAYA DIARRA

Le Soir de Bamako

http://lesoirdebamako

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